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Le nouveau président du Conseil national des barreaux (CNB), Jean-Marie Burguburu, le 4 octobre 2013 (photo d'archives).
Crédit : AFP / JOEL SAGET
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Le président de l'instance de représentation de la profession d'avocats, Jean-Marie Burguburu l'a affirmé ce lundi 10 mars : il n'y avait pas, au départ, d'indices graves et concordants justifiant le placement sur écoute de l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, ce qui est le seul cas permettant d'intercepter les conversations d'un avocat.
"Aucune écoute d'un avocat ne peut être ordonnée ni réalisée à titre préventif pour rechercher les indices éventuels d'un éventuel fondement à des poursuites pénales", a-t-il rappelé dans un communiqué. "Ces règles ont visiblement été contournées", considère le CNB, dont le président "affirme la solidarité des 60.000 avocats de France avec Me Thierry Herzog, (...) et appelle les pouvoirs publics à clarifier d'urgence cette inquiétante atteinte au bon fonctionnement de notre démocratie".
Pour Jean-Marie Burguburu, les juges ont pratiqué la technique du "filet dérivant" dans ce dossier, à la manière des pêcheurs qui laissent traîner leurs filets "assez longtemps pour ramener quelque chose". "Il est certain que ces saisies (des téléphones portables) et l'utilisation des écoutes vont être soumises à la chambre de l'instruction et, si nous sommes encore dans un État de droit, elle devrait annuler les écoutes et donc leur résultat", selon lui.
Le président du CNB dénonce "une certaine dérive" au sein de la magistrature, dont cette affaire est selon lui une illustration. Selon lui, "il faut sûrement renforcer la loi" pour sanctuariser encore davantage les échanges entre l'avocat et son client.
Plus tôt dans la journée, le délégué du bâtonnier, Pierre-Olivier Sur, avait contesté ces saisies chez Me Thierry Herzog : "Je saisis le président, je me mets sous sa haute protection". "Notre exercice professionnel est en danger. François Hollande est le garant des libertés publiques", avait-il déclaré.
Les juges entendent déterminer si Thierry Herzog a tenté d'obtenir des informations d'un haut magistrat du parquet de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, sur une décision de justice attendue mardi concernant les agendas de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était président de la République.
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