L'ancien président Nicolas Sarkozy se prononce "pour la création d'une grande zone économique franco-allemande, cohérente et stable, au cœur de la zone euro" et la fin de l'actuel Schengen, dans une tribune publiée par Le Point daté de ce jeudi 22 mai. Cette tribune sera également publiée jeudi dansle quotidien allemand Die Welt, a indiqué l'entourage de l'ancien président de la République.
A trois jours des élections européennes, Nicolas Sarkozy estime qu'"il faut suspendre immédiatement Schengen I et le remplacer par un Schengen II, auquel les pays membres ne pourraient adhérer qu'après avoir préalablement adopté une même politique d'immigration".
Selon Sarkozy, il faut par ailleurs supprimer "pas moins de la moitié des actuelles compétences communautaires". La "grande zone économique franco-allemande" qu'il appelle de ses vœux "nous permettra d'abord de mieux défendre nos intérêts face à la concurrence allemande, en gommant nos handicaps fiscaux et sociaux" et "nous permettra ensuite de prendre le leadership des 18 pays qui composent notre union monétaire", affirme-t-il.
Ses dérives doivent être corrigées, mais le projet doit être préservé. C'est rien moins qu'une question de civilisation. Ne laissons pas détruire ni aujourd'hui ni demain ce trésor !
Nicolas Sarkozy
Concernant la politique migratoire européenne, l'ancien président affirme que "nous sommes ici devant un échec sans appel". Suspendre l'accord de Schengen, pour le remplacer par "un Schengen II", est pour lui "une évidence".
"Nous n'avons pas voulu l'Europe pour que soit organisé un dumping social et migratoire au détriment quasi systématique de la France", assène-t-il. "Si nous ne réagissons pas rapidement dans les années qui viennent, c'est notre pacte social qui va exploser !".
Alors que les pouvoirs dévolus à Bruxelles sont régulièrement dénoncés à droite comme à gauche, l'ancien président estime également qu'"il faut aujourd'hui agir de façon drastique en supprimant pas moins de la moitié des actuelles compétences communautaires, qui devront demain être assumées par les Etats nationaux, et en regroupant les compétences de l'Europe en une petite dizaine de politiques prioritaires et fondatrices : l'industrie, l'agriculture, la concurrence, les négociations commerciales, l'énergie, la recherche...".
"L'Europe de la paix, ce n'est pas une formule creuse, à l'heure où tout le pourtour de l'Union Européenne s'embrase", prévient-il également. "Autre grand mérite" selon lui de l'Europe : "elle nous protège des dérives idéologiques de nos gouvernants et des majorités qui les soutiennent", lâche-t-il.
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