entre les deux principaux partenaires du Front de gauche, le Parti de gauche (PG) et le Parti communiste français (PCF), pour le premier tour des municipales, détérioraient leurs relations depuis des mois. Les communistes ont en effet choisi de s'allier avec le PS dans plusieurs villes dont Paris. Une décision jugée "inacceptable" par le PG qui prône une autonomie radicale par rapport aux socialistes au premier tour.
La tension a atteint son paroxysme la semaine dernière lorsqu'une affiche de la candidate PS à la mairie de Paris Anne Hidalgo a révélé un logo du Front de gauche. "Pitoyable direction du PCF de Paris qui n'ose plus s'afficher sous son seul nom, ni assumer ses choix politiques sous son propre drapeau", avait alors écrit Jean-Luc Mélenchon sur son blog. Dans les médias, il s'était dit "méfiant et moins naïf" vis-à-vis du PCF.
Jean-Luc Mélenchon et son parti avaient effectivement fait du logo un casus belli. Lors d'une réunion à la mi-janvier des deux leaders, Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon qui ne s'étaient pas parlé depuis des mois, les discussions avaient essentiellement tourné autour de ce sujet.
"A travers cette discussion sur le logo, ce n'est pas seulement la question de l'image, c'est que nous ne voulons pas donner notre démarche, notre stratégie, au principal parti de la majorité gouvernementale à un moment où il fait la politique la plus droitière que n'ait jamais faite un parti socialiste", avait expliqué Eric Coquerel, secrétaire national.
Jeudi, il a accueilli la décision du PCF de Paris "avec beaucoup de satisfaction". "C'était un point dur et cela devrait permettre d'accélérer les choses." "Cette décision symbolique est importante car elle envoie le signal que le PS ne peut pas utiliser notre héritage commun. Cela nous permet maintenant de regarder vers l'avenir", a déclaré Eric Coquerel. "On veut envoyer un message à Jean-Luc Mélenchon, a reconnu Igor Zamichiei, le secrétaire fédéral du PCF à Paris. "Les prétextes, les diversions, c'est fini! Nous, on siffle la fin de la récréation et on se concentre sur l'essentiel", a-t-il dit. "On a frôlé l'éclatement du Front de gauche", a confié un cadre.
Les discussions pour les élections européennes étaient suspendues à cette décision sur le logo. Le PG avait fait le constat que "du fait des contradictions générées par le PCF", ce n'était "pas possible pour le moment" de "démarrer la campagne européenne avec l'ensemble du Front de gauche sans attendre la fin des municipales". Il avait alors décidé "d'entrer en campagne" seul, en attendant que le "PCF annonce clairement son engagement à présenter des signaux clairs et publics, dont un engagement à présenter des listes autonomes aux élections cantonales et régionales de 2015".
"La décision du PCF Paris de retirer le logo FDG sur le matériel officiel (affiches officielles, profession de foi, bulletins de vote) de la liste conduite par Anne Hidalgo va dans ce sens", a jugé jeudi le PG dans un communiqué. De son côté, la direction parisienne du PCF souhaite désormais, après ce "geste" envers le Parti de gauche, "une rencontre nationale" dans les prochains jours pour travailler à la constitution de listes Front de gauche aux élections européennes. La réconciliation se fera donc au nom des élections européennes.
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