Retour de Sarkozy : "Un non-sujet", pour l'entourage de François Hollande

RÉACTIONS - Alors que le retour de Nicolas Sarkozy en politique se précise, l'entourage du Président ne montre aucun signe d'inquiétude.

Nicolas Sarkozy en Charentes-Maritime pour décorer un élu, le 30 janvier 2014

Crédit : XAVIER LEOTY / AFP

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Dans les couloirs de l’Élysée, pas d'inquiétude particulière. Alors que le retour de Nicolas Sarkozy se précise au gré de ses apparitions publiques, conformément à la stratégie de la carte postale cultivée par l'ancien chef de l'État, l'éventualité d'un tel come-back n'effraie pas François Hollande.

"C'est un non sujet", commente-t-on à l'Élysée. À son retour de Strasbourg, Francois Hollande n'a d'ailleurs pas eu un mot pour évoquer le bol d'air de son ancien rival en Charente-Maritime.

Humour présidentiel

Mais en privé, la tonalité est différente. Le Président parle de Nicolas Sarkozy, "mais jamais sérieusement", confie un ministre. Car lorsqu'il évoque son prédécesseur, c'est toujours pour faire rire ou sous la forme d'une boutade.

De retour d'Afrique du Sud, où les deux hommes ont assisté, François Hollande a raconté à ses proches que Nicolas Sarkozy ne lui a parlé que d'argent, et plus précisément du tarif de ses fameuses conférences à l'étranger. Autant d'éléments qui font dire à l'un des proches du Président qu'il ne prend pas Nicolas Sarkozy au sérieux.

Un duel rêvé en 2017

Difficile d'en conclure pour autant que le Président ne croit pas à un retour de son rival. Pour François Hollande, c'est même une évidence. Notamment au regard de l'âge de Nicolas Sarkozy. Pour le chef de l'État, la situation n'est pas comparable avec celle de Valéry Giscard d'Estaing, qui avait raté son retour à l'époque.

Plusieurs ministres influents souhaitent même son retour. "C'est un homme du passé", confie un ministre. "Il ressouderait la gauche", abonde un autre. Un proche du chef de l'État est même persuadé que François Hollande rêve d'un nouveau duel avec Nicolas Sarkozy en 2017.