Résultats municipales 2014 : la gauche n'évitera pas la défaite mais peut limiter la débâcle

DÉCRYPTAGE - À l'issue du second tour du scrutin municipal du dimanche 30 mars, la gauche n'échappera pas à la défaite. Mais elle peut éviter une débâcle.

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault et le président François Hollande le 19 février à l'Élysée

Crédit : AFP / Patrick Kovarik

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Jean-François Copé avait annoncé une "vague bleue" pour les élections municipales. Alors que le second tour se déroule ce dimanche 30 mars, la gauche ne pourra pas éviter la défaite. En revanche, les socialistes peuvent éviter la débâcle.

Dans un quart des villes qui sont susceptibles de passer à droite ou à l'extrême-droite, le score au 1er tour a été serré. Angers, Reims ou encore Strasbourg sont dans ce cas de figure. Une remobilisation de son électorat peut lui permettre de renverser la vapeur, même si les premiers chiffres de la participation ne sont pas encourageants.

Ce que l'on nomme abstention différentielle, c'est-à-dire la différence entre le niveau de mobilisation de chaque camp, était en défaveur de 7 points pour la gauche au premier tour. Il y a donc de la marge pour les socialistes, et les candidats l'ont rappelé toute la semaine.

L'UMP sortira grandie du scrutin

Mais depuis, il y a eu les mauvais chiffres du chômage, et François Hollande était occupé par la visite du président chinois. Cela n'a certainement pas aidé à convaincre les sympathisants socialistes déçus à revenir vers les urnes. Résultat : les listes de gauche (au sens large) risquent de perdre une centaine de villes de plus de 9.000 habitants.

Le vainqueur de ce scrutin sera l'UMP. Malgré les affaires ou les divisions, le parti de droite a conquis une trentaine de villes de plus de 9.000 habitants dès le 1er tour. Dans une soixantaine administrée par la gauche, ses candidats sont en ballottage favorable. D'autant que ses pertes devraient être extrêmement limitées, à part peut-être Avignon, sous son contrôle depuis 1995 et qu'elle pourrait se faire ravir.

Le Front national a également fait une percée, avec de très bons scores et quelques municipalités, notamment celle d'Hénin-Beaumont. Les centristes de l'UDI et du MoDem pourraient gagner une quinzaine de mairies, dont celle de Pau où François Bayrou devrait l'emporter.

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