Résultats européennes 2014 : les néonazis entrent au Parlement

DÉCRYPTAGE - L'Allemagne et la Grèce vont respectivement envoyer un et deux eurodéputés issus de l'extrême droite la plus radicale à Strasbourg.

Des militants du parti néo-nazi de l'Aube dorée à Athènes, le 26 octobre 2013 (archives)

Crédit : ARIS MESSINIS / AFP

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Les eurosceptiques sont les grands vainqueurs de ces élections européennes. Dominateurs en France, au Royaume-Uni, au Danemark ou en Grèce, les partis anti-UE, de droite comme de gauche, ont fait élire environ 130 députés au Parlement européen.

Si les figures de proue de cette vague se nomment Marine Le Pen (FN), Nigel Farage (UKIP) ou Alexis Tsipras (SYRIZA, extrême gauche), les europhobes amèneront avec eux trois élus issus d'une mouvance plus radicale. Ces nouveaux eurodéputés ne sont autres que deux membres d'Aube dorée (Grèce) et un du NPD (Allemagne), deux formations néonazies.

Aube dorée prend ses aises

Le parti d'extrême droite grec confirme ainsi sa montée en puissance dans un pays très durement frappé par la crise et l'austérité. Crédité de 9,3% des voix, Aube dorée se classe en troisième position de ce scrutin, alors qu'il est déjà la quatrième formation la plus représentée au Parlement grec.

Le NPD réalise, lui, un score très faible, aux alentours de 1%, mais bénéficie de la mise en place de la proportionnelle intégrale, qui ne fixe pas de seuil de représentativité. Ses 300.000 voix ne font pas de lui un parti très fort.

Des positions polémiques

L'obtention de trois eurodéputés n'empêchent pas les deux formations d'être très contestées dans leur pays. Un sondage datant de novembre 2011 affirmait, par exemple, que 77% des Allemands étaient favorables à l'interdiction du NPD. Deux procédures allant dans ce sens ont été lancées ces dernières années.

Aube dorée adopte également des positions radicales, proposant notamment de miner la frontière avec la Turquie pour empêcher l'entrée de migrants sur le territoire national. Son fondateur avait créé la polémique en effectuant un salut nazi lors de son élection au Conseil municipal d'Athènes.

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