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Résultats Européennes 2014 : Hollande veut limiter les dégâts

Après la lourde défaite du PS aux élections européennes de dimanche, le président de la République va devoir tirer les leçons.

Le président de la République, François Hollande, le 23 mars 2014 à Tulle (Archives)
Crédit : AFP / NICOLAS TUCAT
La rédaction numérique de RTL
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Sévèrement désavoué dimanche 25 mai lors des élections européennes qui ont vu le triomphe du Front national, François Hollande va tenter, dès lundi matin, de tirer avec Manuel Valls les leçons d'un choc électoral qui ébranle la France et l'Europe. Branle-bas de combat également à l'UMP et au PS, secoués par la victoire du FN, devenu selon les éditorialistes "le premier parti de France".

"Ce séisme redouté jette l'opprobre sur l'idée que les démocrates du monde entier se faisaient de la France", écrit L'Est républicain. Avec 24,96% des voix, le FN relègue loin derrière une UMP en crise, 20,80%, et un PS, 13,98%, en pleine dégringolade, qui réalise son plus mauvais score pour ce type de scrutin, selon la dernière totalisation du ministère de l'Intérieur.

Pas de changement de gouvernance

La presse française embraye dans son ensemble dans le registre, "un choc", "un séisme", adopté dimanche soir par Manuel Valls. Pour Libération, "l'onde de choc créée par le parti de Marine Le Pen dépasse largement les frontières nationales", c'est "une menace pour l'idée européenne". Et pour L'Humanité, ce sont "les dégâts semés par une politique d'austérité qui renie toute référence aux valeurs de gauche" qui ont provoqué ce coup de tonnerre.

Sanction immédiate, seuls 11% des Français estiment que François Hollande ferait un bon candidat pour le PS en 2017, selon un sondage Ipsos-Steria publié dimanche soir. Manuel Valls s'en tire mieux avec 49% de réponses favorables. Pour le chef de l'Etat, entouré de ses principaux ministres, il s'agira donc lundi à l'Elysée de limiter les dégâts et de tenter de convaincre les Français de la nécessité de poursuivre une politique largement sanctionnée.

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Deux mois après la claque des municipales, cette nouvelle débâcle contraint en effet l'exécutif à faire le gros dos. Manuel Valls avait d'ailleurs prévenu que quel que soit le résultat du scrutin, il n'entraînerait "pas de changement de gouvernement" ni de "ligne économique". Il va falloir "obtenir des résultats plus vite et plus concrets", résumait-on dimanche dans l'entourage du chef de l'Etat.

Malgré une abstention massive, le léger regain de participation (43%) par rapport au scrutin de 2009 conforte le succès du FN, qui, remporte 24 sièges, devant l'UMP, 20, et le PS, 13, sur les 74 sièges d'eurodéputés attribués à la France. L'UDI-MoDem en aurait 7, EELV 6, le Front de gauche 3. Le dernier allant à un DVG élu outre-mer. Le redressement de la participation est également un camouflet pour ceux qui avait prédit un record d'abstention.

Une situation inconfortable

"Atteinte dans sa crédibilité" et son "honneur", selon l'ancien Premier ministre François Fillon, l'UMP est devancée pour la première fois par le FN aux européennes. Empêtré dans l'affaire Bygmalion et les soupçons de favoritisme en faveur de cette société fondée par deux de ses amis, son président, Jean-François Copé, sera en ligne de mire lors du bureau politique du parti qui se tiendra mardi matin.

Grand perdant du scrutin, le Parti socialiste est également en crise. C'est "une déculottée sans nom", a reconnu l'ex-syndicaliste Edouard Martin, dont la candidature devait symboliser l'ancrage à gauche du parti. Ambiance lourde en prévision mardi lors de la réunion du bureau national. Le FN célèbrera en revanche sa victoire dès lundi après-midi, lors d'une réunion de son bureau politique, et Marine Le Pen doit donner une conférence de presse le lendemain.

Symbole de la poussée des extrêmes en Europe, le succès du FN inquiète les partenaires de la France et fait la une des grands journaux européens. Le Daily Mail, le Financial Times, la presse italienne ou allemande, font leurs gros titres sur Marine Le Pen et le "tremblement de terre" politique survenu en France. Laurent Fabius a d'ailleurs reconnu dimanche que "l'image de la France en Europe était l'une des "perdantes" de l'élection. Une situation inconfortable pour François Hollande, qui participera mardi à Bruxelles à un dîner informel des dirigeants européens.

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