Le scrutin de ce 25 mai n'est pas seulement décisif dans la course à la présidence de la Commission européenne. Les résultats de cette élection seront également soumis à une lecture nationale. Placé en tête dans les sondages depuis plusieurs semaines, le Front national n'est toutefois pas assuré de la victoire.
Son score devrait être toutefois plus élevé qu'en 2009, où il avait obtenu 11,7% des voix. L'UMP, annoncée comme probable deuxième, vivrait une défaite comme une contre-performance, deux mois après avoir triomphé aux municipales.
Pour François Hollande, la problématique est toute autre : être le premier président sous lequel le Front national arrive en tête dans une élection serait une bien mauvaise nouvelle. Il aura alors la tâche de dénationaliser ce scrutin. Le Parti socialiste espère, lui, ne perdre aucun élu (14 actuellement).
Chaque formation vivra différemment son lendemain d'élection. Trois élus UMP seront par exemple convoqués par la justice dans le cadre de l'affaire Bygmalion.
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