Remaniement ministériel : les écologistes ne doivent "pas servir de caution", dit Nicolas Hulot

INVITÉ RTL - Le défenseur de la cause environnementale espère que s'ils intègrent le gouvernement de Manuel Valls, les écologistes ne serviront pas simplement de variable d'ajustement.

Nicolas Hulot, le 5 décembre 2012

Crédit : AFP

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À la veille de l'annonce de la composition du gouvernement de Manuel Valls, tous les regards sont braqués sur les écologistes. Si Pascal Canfin et Cécile Duflot ont d'ores et déjà assurés qu'ils ne feraient pas partie de cette nouvelle équipe, plusieurs responsables d'EELV pourraient l'intégrer. Les noms de Jean-Vincent Placé, Barbara Pompili ou François de Rugy reviennent notamment avec insistance.
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Mais pour Nicolas Hulot, l'essentiel est ailleurs. "La vraie question est de savoir si on va avoir une cohérence gouvernementale, une ambition collective ou servir de variable d'ajustement, assure le militant écologiste au micro de RTL, mardi 1er avril. C'est toujours bien d'être dedans, encore faut-il ne pas servir de caution", estime le défenseur de la cause environnementale.

Pas convaincu de la fibre écolo de Manuel Valls

Nicolas Hulot, dont le nom est évoqué pour prendre la tête d'un ministère de l'Écologie aux compétences élargies, estime que "si quelqu'un un a de la conviction et de la connaissance, c'est important, mais le plus important c'est qu'il ait la garantie qu'à Matignon Elysée et Bercy tout le monde ait la même volonté".

L'ancien animateur regrette au passage que "tout focalise sur les Verts". "Les autres formations politiques, qu'est-ce qu'elles proposent sur ces enjeux ?, s'interroge-t-il. On peut toujours sous-traiter aux écolos et se plaindre de ce qu'ils font ou ne font pas", confie-t-il, estimant que "le reste de la classe politique est particulièrement indigente sur ces questions".

Par ailleurs, Nicolas Hulot n'est pas certain que les enjeux environnementaux figurent au premier rang des priorités du nouveau premier ministre. "Je n'ai pas entendu une seule fois dans la bouche de Manuel Valls le mot "changement climatique, déplore-t-il. Je ne l'ai jamais entendu parler de problèmes de santé ou d'environnement au moment où l'OMS nous rappelle que ça tue quand même 7 millions de personnes par an".

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