Gouvernement Valls : Bernard Cazeneuve devient ministre de l'Intérieur

REMANIEMENT - Après de nombreuses tractations, Bernard Cazeneuve succède à Manuel Valls au ministèred e l'Intérieur.

Le ministre délégué au Budget Bernard Cazeneuve à l'Assemblée nationale le 19 novembre 2013.

Crédit : ERIC FEFERBERG / AFP

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Bernard Cazeneuve est le nouveau ministre de l'Intérieur. Le ministre délégué au Budget prend ainsi une place pour laquelle François Rebsamen semblait favori. Plusieurs noms ont circulé pour entrer à Beauvau. Jean-Yves Le Drian et Jean-Jacques Urvoas avaient notamment été évoqués.

> Gouvernement Valls : les 16 ministres de la nouvelle équipe

Loyauté et discrétion

Le nouveau ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve fait partie du cercle rapproché de Laurent Fabius. Il a su faire de la loyauté envers François Hollande et de la discrétion, ses meilleurs atouts pour s'assurer un avenir Place Beauvau.

La rédaction vous recommande

Nicolas Sarkozy : "Cazeneuve n'est pas réputé pour son autorité"

Promu ministre de plein exercice à l'Intérieur, cet ancien avocat de 50 ans est un homme affable mais autoritaire, dont le sens du dialogue est souvent souligné. Il est rare d'entendre ce ministre, amateur de jardinage et qui collectionne les herbiers, exercer son ironie à l'encontre d'un de ses collègues de gauche.

Intransigeant sur la discipline, il interdit à son entourage d'"alimenter le moulin médiatique" à coup de petites phrases sur d'autres membres du gouvernement, même si eux ne s'en privent pas.

Le successeur de Jérôme Cahuzac

Arrivé à Bercy en mars 2013, il hérite d'une tâche ingrate et rébarbative, l'élaboration du budget annuel. Dans son bureau joliment décoré du 5ème étage, cet homme de dossier qui a avalé des centaines de colonnes de chiffres, prend ses marques dans l'atmosphère pesante du départ de Jérôme Cahuzac, frappé par un scandale de fraude fiscale.

Fidèle à sa réputation d'aménité et d'esprit de camaraderie, il avait pris une voix grave lors de la passation de pouvoir pour affirmer devant son prédécesseur au bord des larmes : "On ne remplace pas Jérôme Cahuzac, on lui succède".

La rédaction vous recommande