Remaniement imminent. Alors que la popularité de François Hollande est faible, que le chômage augmente et que le Parti socialiste a fait de mauvais résultats au premier tour des municipales, un remaniement gouvernemental semble de plus en plus inéluctable, pour redorer le blason de l'exécutif.
"Personne n'en sait rien et sans doute pas François Hollande lui-même, même s'il prétend le contraire", explique Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, dans RTL Opinions.
"Ce qu'on sait c'est qu'un changement de tête à Matignon si tôt n'entrait pas dans les projets de François Hollande. Son intention était d'user Jean-Marc Ayrault à Matignon le plus longtemps possible. Dans l'idéal jusqu'aux élections régionales du printemps prochain", ajoute le journaliste.
Mais si ce dimanche le PS ne fait pas de bons scores, le Président va se retrouver dans l'obligation de donner un gage aux Français et à ses députés qui auront pâti de l'impopularité de l'exécutif dans les municipales.
Si remaniement il y a, qui pourrait remplacer Jean-Marc Ayrault ? "Ça, c'est tout le problème, estime Alexis Brézet. Parce que la grande affaire sur laquelle François Hollande compte pour se relancer, est le pacte de responsabilité et les 50 milliards d'économies budgétaires qui vont avec. Il faut donc un Premier ministre qui assume cette politique, ce qui exclut a priori les candidats les plus à gauche type Claude Bartolone ou Martine Aubry."
Il faut aussi un Premier ministre qui a l'autorité nécessaire pour faire accepter ces économies, notamment aux députés socialistes et à leurs alliés. "A priori ça rend peu probable la nomination d'un technicien type Jean-Pierre Jouyet, Pascal Lamy ou même Jean-Yves Le Drian", précise le journaliste.
Or, des "sociaux-démocrates assumés qui ont aussi une vraie autorité politique", il y en a deux selon lui : Laurent Fabius et Manuel Valls.
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, est crédible par son expérience et sa solidité. Mais "son retour à Matignon 30 ans après, aurait un petit côté rétro qui ne serait pas du meilleur effet", estime Alexis Brézet.
De plus Laurent Fabius "ne voue pas une admiration sans borne à celui qu'il surnommait naguère de 'monsieur petite blague'". Cette perspective n'enchante donc sûrement guère François Hollande.
Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a pour lui la jeunesse, la popularité. Mais c'est aussi un rival potentiel qui n'a jamais caché qu'il visait l'Élysée. "Pour Hollande, le nommer serait rentrer dans une cohabitation périlleuse à un moment où il est très affaibli", souligne Alexis Brézet.
Et à cela s'ajouterait la nécessité de reconfigurer la majorité puisque les Verts ont fait savoir qu'ils ne gouverneraient pas avec Manuel Valls.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte