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2 min de lecture
Emmanuel Macron le 30 août 2018 à Helsinki, en Finlande
Crédit : AFP / JACQUES WITT
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Finalement, Daniel Cohn-Bendit ne remplacera par Nicolas Hulot au gouvernement. Son nom circulait depuis plusieurs jours ; l'ex-eurodéputé a lui même expliqué que c'était une "fausse bonne idée". C'est ce qu'ils se sont dits avec le Président Macron.
Et c'est vrai : Cohn-Bendit, c'est une fausse bonne idée. Au départ, on se dit : "Pas mal Dany ! C'est une personnalité iconique". On se dit que l'écologie, c'est dans son ADN, mais qu'il n'est pas non plus un ayatollah, au sens où il n'est pas favorable à une stricte écologie punitive.
On se dit : "Il est de gauche, Cohn-Bendit !". Mais ça fait longtemps qu'il n'est plus un gauchiste. Il a même fait du chemin vers le Centre. Disons qu'aujourd'hui, il est plutôt "et de droite et de gauche", c'est bien ça ! C'est compatible avec La République En Marche.
On se dit aussi : "C'est un européen convaincu". Bref, à première vue, Dany coche toutes les cases. Sauf que Daniel Cohn-Bendit, en vérité, n'a pas vraiment envie d'être ministre. Il a 73 ans, et il préfère écrire des livres sur le foot que se battre pour des arbitrages ou se retrouver tous les mercredis à la table du Conseil des ministres.
Et puis, franchement, le gouvernement a vécu avec la grenade Hulot dégoupillée, qui pouvait sauter à tout moment. Il ne va pas recommencer avec un électron libre comme Cohn-Bendit.
C'est un casse-tête pour Emmanuel Macron. Parce qu'on voit bien que le Président est à la recherche d'une nouvelle carte-maîtresse. La démission de Nicolas Hulot est un échec pour lui. Sans Nicolas Hulot, Emmanuel Macron n'a plus de caution écolo. Et c'est ça qu'il cherche à retrouver. Sachant que des profils type Nicolas Hulot ou Daniel Cohn-Bendit, ça ne court pas les rues.
Le portrait-robot idéal du successeur de Nicolas Hulot, ce serait quelqu'un qui serait à la fois "société civile", mais avec suffisamment de poids politique, mais pas trop "marqué politiquement" non plus.
L'autre difficulté pour le Président, c'est que le départ de Hulot en a refroidi certains qui se disent : "Est-ce que j'aurais des marges de manœuvres ? Est-ce que je ne vais pas seulement faire de la figuration ?".
L'autre question qui agite le gouvernement, c'est de savoir s'il y aura un simple remplacement poste pour poste ou bien un remaniement plus large. Et ça (l'option d'un remaniement plus important), ce n'était pas prévu si tôt. Emmanuel Macron n'envisageait pas de reformater son équipe au bout d'un an et quelques mois. L'option c'était plutôt d'attendre.
Mais le constat, c'est qu'il y a des ministres qui n'ont pas trouvé leur place. Et l'idée de profiter du remplacement de Nicolas Hulot pour changer d'autres postes, certains disent que ce serait là l'occasion. Il y a en tout cas la tentation de donner un nouvel élan, sans pour autant se contenter de faire tourner les fauteuils comme de la vieille politique.
Que va décider Emmanuel Macron ? Cela va dépendre du casting, des candidats. De ce que le Président aura "sous la main", si j'ose dire. Parce que changer pour changer, ça ne sert à rien. Et changer pour moins bien, c'est pire encore !
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