Champagne pour Bordeaux, Lille, Lyon, Rouen, Strasbourg, Dijon et Toulouse. À l'inverse, Caen, Amiens, Metz, Chalon-en-Champagne, Besançon, Clermont, Limoges, Poitiers et Montpellier peuvent être déçus alors que le gouvernement doit présenter en Conseil des ministres ses premières décisions. Si celles-ci sont provisoires, elles ne seront gravées dans le marbre qu'en juillet 2016. La tension est palpable dans au moins six villes françaises. Le passage à 13 régions devraient en effet faire perdre le statut de capitale régionale à certaines villes.
Si Manuel Valls a confié qu'il ne voulait "laisser aucun territoire de côté", les mots ne suffisent plus. Surtout que les élus craignent dorénavant un désert administratif. Les directions générales de la santé, des finances, de l'agriculture ou les services de l'Éducation nationale risquent d'être transférés.
Montpellier, qui a été délaissé au profit de Toulouse, exige déjà "un partage des pouvoirs". Matignon, qui mise sur l'apaisement, n'a pas commenté cette proposition. Si transfert il y a, il sera fait dans les trois ans afin de ne pas accélérer ni bousculer les choses.
Autre inquiétude pour certaines villes ? Une menace sur l'emploi public local. À Chalon-en-Champagne, la fonction publique représente un cinquième des emplois alors que sur l'ensemble du pays, plus de 10.000 agents pourraient déménager avec leur famille. Manuel Valls, qui avait annoncé qu'il n'y aurait pas de "doublons", pourrait cependant revoir sa position à l'aube des élections régionales. Surtout que le Premier ministre et son gouvernement doivent toujours faire face au scepticisme des Français. 75% d'entre eux jugent que le passage à 13 régions ne va pas du tout simplifier le fonctionnement.
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