Proposition de loi contre activités ludiques en prison : un syndicat pénitentiaire dénonce "l'affichage" du RN

Lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, mardi 30 septembre, le député Rassemblement national Laurent Jacobelli, s'est fait la voix de son groupe pour présenter une proposition de loi contre toute activité de divertissement derrière les barreaux. Fini donc les courses de karting à la prison de Fresnes ou les soins du visage proposés aux détenus de Seysses près de Toulouse.

Et Laurent Jacobelli de justifier : "Des cours d'anglais, oui. Des cours de poney, non. Pas un euro d'argent public n'a vocation à financer les divertissements de ceux qui ont violé la loi. Interdire toutes les activités collectives à caractère ludique ou récréatif, sans lien direct avec l'objectif de réinsertion sociale ou professionnelle."

Selon le secrétaire général du syndicat national FO direction pénitentiaire, Sébastien Nicolas, cette proposition n'est pas justifiée, voire inutile : "On est dans quelque chose de l'ordre de l'affichage. À la base, il n'y a pas d'activité ludique en détention et l'administration pénitentiaire n'a jamais conçu des activités uniquement pour le plaisir d'aérer des personnes détenues, ce n'est pas l'objet. C'est de réinsérer un public détenu dans la société afin que ce public ne présente plus de danger pour les citoyens."

Auprès de RTL, il a poursuivi : "À la base, il n'y a pas d'activité ludique en détention". D'après lui, les activités qui "peuvent avoir l'apparence du ludique, n'en ont que l'apparence". Tout ce qui est mis en place a un but. Sébastien Nicolas a pris l'exemple d'un match de football organisé au sein d'une prison : "Derrière, il y a l'apprentissage des règles, le respect de l'autre, le respect de l'arbitre".

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