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Procès en appel de Cahuzac : la personnalité de l'ex-ministre examinée
Dans la deuxième journée du procès mardi, la théorie du financement politique a refait surface dans les mots prononcés par l'ancien ministre délégué au Budget.
Jérôme Cahuzac, ancien ministre délégué au Budget
Crédit : LIONEL BONAVENTURE / AFP
Troisième jour de procès pour Jérôme Cahuzac. Mercredi 13 février, le tribunal s'intéresse à la personnalité de l'ancien ministre du Budget, accusé de fraude fiscale. Chirurgien, homme politique, les deux vies de Jérôme Cahuzac sont passées au crible.
"En 1996, je gagne très bien ma vie, mais je m'ennuie. Je ne souhaite pas que ce soit le but de ma vie", dit-il devant les juges. Un an plus tard, il est élu pour la première fois député après la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par Jacques Chirac. "Toute ma vie est une suite d'accident et de hasard", analyse-t-il, avant de faire part de ses regrets. Accepter le poste de ministre de Budget est "une faute majeur", lâche-t-il.
Il se souvient du jour où tout a basculé : sa rencontre avec le journaliste de Mediapart en décembre 2012 : "Je mesure ce qui va se produire. Si ça éclate, la vie que j'ai construite va être détruite." Ce qui le poussera à mentir. "Ces 45 secondes où j'ai détruit ma vie. J'y pense tous les jours, c'est vertigineux", continue celui qui vit maintenant la plupart du temps en Corse.
