Le rapprochement Chauprade-Sarkozy fait tiquer le clan Juppé

Il était le conseiller aux Affaires internationales de Marine Le Pen et il pourrait se retrouver avec Les Républicains au Parlement européen. Aymeric Chauprade "souhaite intégrer la délégation française du Parti Populaire Européen, à Bruxelles, étape importante avant de rejoindre Les Républicains", selon une informations de Valeurs Actuelles. En novembre 2015, le député européen expliquait, dans un entretien au Figaro, qu'il quittait le Front national "à cause de deux trahisons essentielles dont Marine Le Pen s'est rendue coupable". Il jugeait ainsi avoir été "dessaisi sous un faux prétexte". "Une vidéo dans laquelle je traitais du défi islamique, et dont le contenu a été repris, comble de l'ironie, par l'aile droite de Républicains, par Nadine Morano et Christian Estrosi", explique-t-il. Il ajoute ensuite qu'il ne pardonne pas à la présidente du Front national la débâcle judiciaire avec Jean-Marie Le Pen.

Selon Valeurs Actuelles, Aymeric Chauprade bénéficie "du soutien inconditionnel de Michèle Alliot-Marie, Nadine Morano ou encore Brice Hortefeux". D'ailleurs des soutiens de Nicolas Sarkozy estime qu'il serait "un atout" pour remporter la primaire de la droite et du centre, voire l'élection présidentielle. Ce rapprochement entre l'ancien conseiller de Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy fait tiquer les proches d'Alain Juppé. D'après Aymeric Chauprade, "il ne veulent pas laisser entrer de potentiels soutiens de Sarkozy ou de Fillon. Les juppéistes bloquent tout car ils ont la trouille pour leur place, si Sarkozy gagne".

Un rapprochement critiqué par les juppéistes

Mais il semblerait que le clan Juppé ne pardonne pas la fronde lancée par Nicolas Sarkozy contre François Bayrou. Gilles Boyer, le directeur de la campagne d'Alain Juppé a écrit sur Twitter : "Ce serait baroque de pardonner à Chauprade d'avoir été FN et de stigmatiser Bayrou pour avoir voté Hollande". 

Aymeric Chauprade n'y va pas par quatre chemin et affirme au Figaro : "Je suis incompatible avec Alain Juppé" et il reconnaît s'être "trompé en allant au FN". "Concernant les primaires ma logique est la suivante : il n'y a pour moi que deux hommes crédibles et avec lesquels je me sens compatible : Sarkozy et Fillon. Chez Sarkozy, j'ai toujours aimé le caractère et l'énergie et j'apprécie son programme aussi droitier que celui de 2012, ne l'oublions pas. Chez Fillon, je découvre une hauteur et une vision qui m'impressionnent. Je pense qu'avec un programme très à droite sur les plans de l'économie et de l'identité, ces deux hommes feraient même à nouveau un beau tandem", explique-t-il.