Présidentielle 2027 : Darmanin, Philippe, Le Maire... dans les rangs de la majorité, la bataille a déjà commencé

Qui pour succéder à Emmanuel Macron en 2027 ? Dans les rangs de la majorité trois noms reviennent avec insistance : Édouard Philippe, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur qui organise, dimanche 27 août, un discours dans sa ville de Tourcoing. 

Une rentrée politique qui ressemble beaucoup à une entrée en campagne. Un grand barbecue, des saucisses frites, de la bière et un discours politique en guise de clôture sont prévus. Gérald Darmanin devrait y apparaître en bras de chemise dans une ambiance décontractée. 

Si ses conseillers refusent de parler de 2027, tout le monde pense à cette échéance en coulisses. "Il faut préparer l’après Macron", glisse un des meilleurs amis du ministre de l’Intérieur à RTL. Gérald Darmanin a trouvé son angle d’attaque, les classes populaires. "Il veut se positionner comme la boussole sociale de la majorité", explique un proche. 

Beaucoup de personnes présentes et une absente de marque

À Tourcoing, l'entourage du ministre espère une démonstration de force. 1.000 personnes sont attendues, dont une centaine de parlementaires. Des députés Renaissance feront le déplacement. Et des élus LR s’y rendront également, un choix qui fait grincer des dents au sein de la droite. Au même moment, Éric Ciotti, le chef du parti, prononcera son discours de rentrée. 

Du côté du gouvernement, Gérald Darmanin fera aussi le plein. Il a passé son été à envoyer des textos et à passer des coups de fils à certains de ses collègues pour les inviter. Une dizaine ont annoncé leur venue. C’est le cas d’Olivier Dussopt, Sébastien Lecornu ou encore d’Agnès Pannier-Runacher. Près d'un quart du gouvernement quand même !

Selon nos informations, Marlène Schiappa sera là. La Première ministre Elisabeth Borne n’a même pas été conviée à ce rendez-vous. Gérald Darmanin se remet à peine de sa déception de ne pas avoir été nommé à Matignon au mois de juillet. "Il a l’idée que Matignon pourrait se libérer dans peu de temps. Alors, il montre qu’il est toujours disponible", suggère un élu du Nord.

Qu'en pense Emmanuel Macron ?

Du côté de l’Élysée, la démarche est soutenue officiellement. Emmanuel Macron aurait même soufflé l’idée à son ministre de l’Intérieur. Officieusement, cette rentrée du ministre de l’Intérieur semble moins approuvée par le président de la République. 

"Je n'ai pas l'impression que le président soit très enthousiaste", confie un des amis du chef de l’État à RTL. "Déjà, préparer 2027, c’est un enterrement un peu anticipé d’Emmanuel Macron", ajoute-t-il. Un poids lourd de la majorité parle même d'une "opération de déstabilisation du président de la République".

Philippe et Le Maire comme principaux concurrents

De son côté, Édouard Philippe se fait beaucoup plus discret. C'est sa stratégie. "Il ne parle que quand il a des choses à dire", explique un de ses soutiens. Édouard Philippe lui fera sa rentrée non pas sur une tribune, mais en librairies. Il sortira un livre dans une quinzaine de jours. 

Selon nos informations, l’ancien Premier ministre y parle d’école et dresse une liste de propositions sur la santé ou encore la culture. "Ça ne sera pas un programme" jure son entourage. À l’occasion de la sortie de ce livre, le maire du Havre devrait se faire plus présent dans les médias, ce qui devrait doper encore sa popularité. "Le seul qui aujourd’hui fait vraiment la différence c'est Édouard Philippe", admet un concurrent. "La star des sondages, c'est lui !"

Bruno Le Maire, lui, n'a pas renoncé à la présidentielle, bien au contraire, puisqu'il l'évoquerait régulièrement en privé. "Mais si je me lance", dit-il, "ce sera au dernier moment."

Pour 2027, Bruno Le Maire compte capitaliser sur sa longévité au ministère de l'Économie : "C'est sa 7e rentrée au même poste", rappelle un proche. "La gestion de la crise Covid pour les entreprises, le quoi qu’il en coûte, la baisse des impôts des ménages… C’est lui !", ajoute un partisan. D'ici là, n'allez pas lui parler de présidentielle, son entourage d'ailleurs refusant la comparaison avec ses deux concurrents : "Je ne crois pas que 2027 soit une attente des Français."

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