Présidentielle 2022 : les coulisses de la préparation du meeting de Zemmour au Trocadéro

Montrer les muscles. Éric Zemmour tient un meeting à Paris, place du Trocadéro dimanche 27 mars. Le candidat Reconquête cherche à remobiliser ses soutiens à deux semaines du premier tour de l'élection présidentielle. Triple objectif : retrouver une dynamique, faire oublier les sondages et envoyer un signal à ses adversaires. 

"C'est pour impressionner, reconnait un soutien d'Éric Zemmour. Lors d'un meeting, on roule des mécaniques". C'est le but recherché par le candidat Reconquête qui investira un haut lieu politique de la droite, le Trocadéro. "Il y a l'idée d’un clin d’œil, reconnaît amusé un membre de l'équipe d'Éric Zemmour qui "assume le symbole". Un autre proche du candidat résume l'enjeu : "Le message subliminal, c'est aussi de dire que le Trocadéro, c'est le lieu des candidats de droite".

Mais en s'avançant sur les terres de la droite parisienne, le candidat Reconquête s'expose aussi au risque de comparaison avec les meetings de Nicolas Sarkozy et de François Fillon.

45.000 personnes inscrites

 Argument aussitôt balayé par l'entourage du candidat : "Ça ne ressemblera ni à Sarkozy, ni à Fillon, ni sur l’ambiance, ni sur la scénographie, ni sur l’objectif. Ce sera le Trocadéro version Z"

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Pour ce rassemblement à ciel ouvert, l'équipe de campagne voit les choses en grand : 45.000 inscrits selon le dernier décompte, près de 200 cars alloués, gros dispositif de sécurité, 2 écrans de 15 mètres de chaque côté de la scène et 6 autres de 8 mètres installés autour de la place parisienne. À ça s'ajoute tout le volet animation avec des goodies et des food trucks. Le budget de l'évènement est estimé à environ un million d'euros, selon nos informations.

Les adversaires, via leurs équipes, scruteront attentivement ce meeting. Le Trocadéro "est un marqueur de la droite qui a échoué. Ce n'est pas le rendez-vous de la gloire, se moque un proche de Marine Le Pen. Il y a peut-être la volonté de revenir sur le lieu de la défaite pour en tuer le signe".

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