Présidentielle 2017 : François Hollande esquisse les grands axes qui rythmeront la campagne

Même s'il ne s'est pas encore prononcé sur sa candidature à l'élection présidentielle, François Hollande a dessiné les grands axes de la campagne de 2017, à l'occasion de son interview du 14 juillet. Le président de la République a répondu aux questions de David Pujadas et Gilles Bouleau. Il a déclaré que "l'idée majeure, celle qui m'anime et qui pourrait justifier d'aller devant les Français - ce que je n'ai pas pris comme décision -, c'est de faire en sorte que notre pays puisse être maître de son destin, qu'il y ait la cohésion. (...) Je dois protéger la maison France, la maison France, elle est fragile. Elle peut à tout moment non pas se lézarder, mais se séparer". 

Le chef de l'État a poursuivi en expliquant faire en sorte que la France "puisse être maître de son destin" et a exprimé le besoin de "cohésion nationale, cohésion sociale et cohésion culturelle". Et d'ajouter : "Nous avons besoin d’être rassemblés". Évoquant une "société violente, une mondialisation dure et une compétition brûlante", il dresse un bilan des menaces qui guettent le pays : "Je regarde les propositions faites face à la gauche : dislocation républicaine, opposition entre les Français..." Le Président évoque là ouvertement "le Front national". Sa vision du projet de la droite n'est pas plus positif. Selon lui, ce dernier serait porteur de risques de "dislocation sociale, diminution des droits et abandon des acquis sociaux". Le chef de l'État a toutefois refusé de se présenter en candidat, bien que son discours puisse ressembler à une première esquisse de ce que pourrait être sa campagne : "On n’est pas en temps de campagne électorale". 

François Hollande a assuré vouloir s'adresser "aux Français pour leur dire que leur avenir ce n’est pas une France rabougrie". Selon lui, "l’enjeu de 2017 est beaucoup plus important" qu'il y a cinq ans. "En 2012, il fallait se redresser. En 2017, le pays doit se lever, tenir debout et parler au monde".