Trois candidats pour un poste. Les 12 et 13 octobre, Les Républicains vont élire leur nouveau président, après la démission de Laurent Wauquiez. Christian Jacob, Guillaume Larrivé et Julien Aubert.
L'unique débat entre les candidats a été organisé dans une école de Vanves (Hauts-de-Seine). Seuls deux candidats étaient présents. Le troisième, Christian Jacob, était absent, préférant ne pas ferrailler en public avec des membres de sa propre famille politique.
Chacun d'eux défend une vision bien différente de la droite. "Christian Jacob défend 'une droite gaulliste, humaniste et libérale', Julien Aubert se prononce pour une ligne 'gaulliste, patriote, républicaine et populaire' tandis que Guillaume Larrivé plaide pour une droite 'nationale libérale'", résumait Le Figaro.
Il est le premier à être entré dans la course pour la présidence des Républicains. Christian Jacob, 59 ans, est considéré comme l'un des héritiers du chiraquisme. Le chef du groupe des députés LR à l'Assemblée n'a pas fait SciencesPo ou l'ENA. Agriculteur de profession, il s'est lancé en politique via le syndicalisme agricole et doit ses premiers pas à Jacques Chirac.
"Le député de Seine-et-Marne est aussi devenu un des plus proches de Laurent Wauquiez au sein de la direction", souligne Le Figaro. Christian Jacob est considéré comme le favori de cette élection. En effet, il est soutenu par une majorité de parlementaires, ainsi que par des ténors des Républicains : François Baroin n'a d'ailleurs pas hésité à lui apporter son soutien.
Le patron des députés Les Républicains veut "revenir aux lois Pasqua" de 1993 sur le code de la nationalité, contre une immigration qu'il considère comme "totalement incontrôlée". Autre sujet : la PMA pour toutes. Christian Jacob a adopté une position stratégique. Les députés LR n'auront ni consigne de vote ni position de groupe sur ce sujet qui "touche à l'intime", a-t-il justifié. Un positionnement habile à l'heure où une partie de la droite entend évoluer sur les questions de société.
Le député de Vancluse a déjà été candidat pour prendre la tête des Républicains en 2017. Mais faute de parrainages suffisant, il n'avait pas pu déposer sa candidature. Julien Aubert, 41 ans, est issu de la même promotion qu'Emmanuel Macron à l'ENA. "Après cinq années à la Cour des comptes, il rejoint l'Élysée en 2009 en tant que conseiller de la présidence de la République", explique France info.
Il s'est agacé de l'idée "que l'élection soit pliée" en faveur du patron des députés LR et a pris ses distances avec "le mantra du rassemblement" prôné par Christian Jacob. Se positionnant sur "une ligne patriote mais pas nationaliste", "républicaine, sociale, gaulliste", il est revenu sur les récents échecs électoraux de LR (8,48% aux européennes"): "nous avons péché par paresse" car "nous avons cru que nous avions le monopole de nos électeurs".
Concernant la PMA pour toutes, Julien Aubert estime que "le vrai sujet est de savoir si la droite est prête à revenir sur le volet filiation de la loi Taubira". Quelques heures après le débat au parlement sur l'immigration, Julien Aubert a proposé "un blocus de la marine nationale" face aux arrivées, tandis que Guillaume Larrivé appelait à "reprendre le contrôle". "On est beaucoup trop mou du genou" sur les questions d'islamisme, a-t-il affirmé. Enfin sur l'environnement, troisième thème du débat, Julien Aubert a raillé Greta Thunberg "la prophétesse" et "les écolos millénaristes"
Guillaume Larrivé, 42 ans, a rejoint l'équipe de Nicolas Sarkozy en 2005 "On est les Républicains, pas un petit parti de protestation", a rappelé Guillaume Larrivé, en tant que conseiller d'État au ministère de l'Intérieur. Il sera ensuite directeur de cabinet de Brice Hortefeux. "Refusant de voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle de 2017, il se fait remarquer en affichant son vote blanc", explique France info.
En juillet 2018, il est co-rapporteur de la commission d'enquête sur Alexandre Benalla. Il finira par la quitter en dénonçant une "parodie". Guillaume Larrivé estime que "2022 doit être notre obsession collective". Il a défendu sa vision de "parti de la France libre" pour "construire le mouvement populaire de l'après-Macron". "Si je suis élu, je nommerai Julien vice-président car il faudra nécessairement unir nos forces", a ajouté le député de l'Yonne.
Sur la PMA, "il faut fixer une limite et ne pas se réveiller dans quelques années hagards, dans un monde transhumaniste où on créerait des bébés sur commande et presque sur mesure", a mis en garde Guillaume Larrivé. Quant à l'écologie, le député "pro-nucléaire" revendiqué, dénonce un "discours effondriste" et le "délire d'extrême gauche" sur les sujets écologistes.
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