La cinquième conférence de presse de François Hollande a semble-t-il convaincu les éditorialistes ce vendredi 6 février, pour qui le chef de l'État a enfin "endossé le costume de président" et a su se positionner en tant que chef de guerre.
"Avec les attentats de janvier, François Hollande a importé en France le costume de chef de guerre qui lui sied le mieux dans la panoplie présidentielle" estime Cécile Cornudet dans Les Échos.
Dans La Presse de la Manche, Jean Levallois note que "le chef de l’État (qui) a désormais revêtu l'habit de président de la République."
Son implication dans le conflit ukrainien, mais également dans les attentats qui ont frappé la France début janvier est relevé par bons nombres d'éditorialistes.
"Hier, il a parfaitement incarné son rôle, ajoutant à sa panoplie la livrée de diplomate international", juge Stéphane Albouy du Parisien, tandis que Michel Urvoy dans Ouest-France constate que "Le costume régalien, qui sied à tout président, lui va de mieux en mieux".
"Le nouvel hyperprésident pouvait-il afficher meilleur symbole de la
stature que les événements de janvier lui ont sculptée ?" se demande
Jean-Louis Hervois de La Charente libre en décidant de se rendre à Kiev
puis à Moscou avec Angela Merkel pour tenter de dénouer la crise ukrainienne. Ce faisant, "François Hollande a projeté ce nouvel élan sur la scène européenne", estime Philippe Gélie du Figaro.
François Hollande était dans une autre dimension
Hervé Favre, journaliste de La Voix du Nord
"François Hollande était dans une autre dimension", affirme Hervé Favre dans La Voix du Nord, "celle d'un président en service civique international, volontaire pour partir séance tenante en Ukraine et à Moscou avec Angela Merkel tenter de faire taire les armes."
Dans Le Républicain lorrain, Philippe Waucampt fait chorus : "le père de la nation troque donc l'habit de chef de guerre contre celui de diplomate de la dernière chance".
Pour Bruno Dive dans Sud-Ouest "François Hollande avait déjà enfilé les habits du chef de guerre" mais depuis le 11 janvier, il a endossé "aux yeux de tous, le costume présidentiel, à la fois père de la Nation et chef des Armées". Ce qui ne l'empêche pas de rappeler que "si l'unité nationale doit être un viatique dans la lutte implacable à mener contre le djihadisme, elle ne saurait servir de chloroforme pour étouffer les sujets qui fâchent."
Néanmoins, certains regrettent que ce costume de président n'ait pas été porté plus tôt, à l'instar de Dominique Jung (Les Dernières Nouvelles d'Alsace)
: "Le président n'est plus ce gladiateur essoufflé qui parle en phrases
hachées au fond de l'arène, mais le conducteur du char de l'État, ce qu'il aurait dû être dès sa prise de fonction".
"Il aura quand même fallu plus de deux ans et demi de rodage pour
que François Hollande endosse l'habit présidentiel", déplore Jean-Marcel
Bouguereau (La République des Pyrénées) tout en reconnaissant qu'il
"est à son meilleur lorsqu'il est chef de guerre", même si cette "fois
c'est en 'chef de paix' qu'il a voulu apparaître".
De son côté, Christophe Bonnefoy (Le Journal de la Haute-Marne) croit que François Hollande "espère dorénavant entretenir la flamme du 11 janvier. Attention, toutefois : un simple coup de vent pourrait venir éteindre très vite ce qui ressemble plus à une flammèche, pour le coup", conclut-il.
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