Comment et où faut-il juger les jihadistes français qui ont combattu dans la zone irako-syrienne ? Invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI dimanche 28 janvier, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a expliqué être "attachée à un procès équitable" et donc à un procès en France des terroristes français. "S'il y avait une question de peine de mort, il me semble que la France interviendrait", a-t-elle ajouté.
Chez nos confrères de France Info, Louis Aliot, vice-président du Front national, est opposé à une quelconque intervention de la France dans des procès de cette nature à l'étranger. "Je pense que c'est une erreur." "La France n'a pas à se mêler de peines qui ont été prononcées par des tribunaux d'autres pays qui ont été victimes des agissements de ces Français."
Condamnation à la peine de mort ou pas. "J'y suis favorable (à le peine de mort, ndlr) de toute façon. J'y ai toujours été favorable pour les crimes les plus abominables comme les viols et meurtres d'enfants avec actes d'atrocité et pour les terroristes effectivement."
Louis Aliot reconnaît être "un peu seul dans (s)on parti" à être un partisan de la peine capitale, abolie en France par François Mitterrand et Robert Badinter en 1981. "Je n'ai pas été convaincu par l'efficacité de la perpétuité surtout quand elle n'est pas réelle et qu'au bout de 20 ans, on lâche des gens dangereux dans la rue."
La ligne officielle du parti de Nanterre a évolué sur la question ces dernières années. Si Marine Le Pen défendait en 2012 le rétablissement de la peine de mort dans son programme présidentiel, elle est revenue sur sa position en 2017.
Après avoir proposé de consulter les Français par référendum, elle a finalement décidé de supprimer le retour de la peine capitale de son programme en proposant tout de même qu’une pétition populaire puisse entraîner une consultation référendaire.
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