"Oradour n'est pas seulement un drame de la guerre, une épouvantable tragédie. Oradour est un scandale absolu". Emmanuel Macron a présidé, jeudi 10 juin, les commémorations du 73e anniversaire du massacre nazi perpétré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne). 642 villageois avaient été tués par la division SS Das Reich qui rejoignait le front de Normandie dans une marche sanglante.
Le président de la République a prononcé un discours exhortant les "jeunes générations" à se souvenir de la barbarie hitlérienne et à en tirer des enseignements pour le présent. "Sans cesse nous devons raviver la flamme", a-t-il lancé. "Nous ne serions pas le peuple que nous sommes si nous ne donnions pas à l'autre un statut sacré", a-t-il souligné, avant de célébrer les valeurs du "droit", de la "justice", de la "dignité", de la "paix" mais aussi "le respect, la tolérance, l'humanité".
Ne manquant pas de souligner les tragédies du passé, notamment "le Rwanda, la Yougoslavie hier" ou encore les drames d'aujourd'hui tels que la Syrie, Emmanuel Macron a également lancé cet appel : "N'acceptons pas que les fruits de notre histoire qui s'appellent République, démocratie, Droits de l'homme et des citoyens, qui s'appellent liberté, égalité, fraternité, soient menacés ou contestés par les apôtres du néant, fanatiques en tout genres, extrémistes".
Accueilli par de nombreux enfants venus du nouveau village d'Oradour-sur-Glane et de toute la France, le chef de l'État s'est ensuite rendu dans l'ancienne église de la commune. C'est dans ce lieu que 450 femmes et enfants avaient été enfermés et brûlés vifs pendant que les hommes furent abattus dans des granges. À la fin du massacre, le village avait été entièrement incendié.
Il a ensuite rejoint l'ancienne église d'Oradour où plus de 450 femmes et enfants avaient été enfermés et brûlés vifs, les hommes, répartis en six groupes, étant abattus dans des granges avant que le village ne soit entièrement incendié. Dans cette église à ciel ouvert, Emmanuel Macron a retrouvé Robert Hébras. Cet homme de 91 ans, dernier rescapé du massacre, avait été laissé pour mort après avoir été mitraillé. C'est en sa compagnie que le chef des armées a parcouru pendant près d'une heure les rues du village martyr, laissé en l'état depuis sa destruction.
Emmanuel Macron s'était déjà rendu fin avril à Oradour-sur-Glane, en pleine campagne électorale, promettant à Robert Hébras d'y revenir pour présider cette cérémonie s'il était élu.
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