Plusieurs éditorialistes tirent lundi 24 février à boulets rouges contre les
Verts et singulièrement Cécile Duflot, qui conteste la politique gouvernementaleau sujet del'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, tout en
restant ministre, alors qu'elle devrait selon eux "assumer ou
démissionner".
"Il serait temps que François Hollande se rende compte que les Verts, ses insupportables alliés, ont un pouvoir de nuisance inversement proportionnel à leur pouvoir électoral", attaque Paul-Henri du Limbert dans Le Figaro. "Frondeurs par nature, mal élevés par culture, ils exercent sur les socialistes une forme de terrorisme intellectuel qui serait sans importance s'il n'avait pas de conséquences sur le destin du pays", poursuit l'éditorialiste du quotidien conservateur, n'hésitant pas à parler des "amis casseurs de Cécile Duflot".
"Si Cécile Duflot, qui soutenait la manifestation (à Nantes), Jean-Vincent Placé et Emmanuelle Cosse, qui y participaient, refusent les décisions prises, ils doivent en tirer les conséquences politiques... Après le débat vient un moment où il faut assumer ou démissionner", martèle Michel Urvoy (Ouest France).
"Il
faut en finir avec les doubles discours... La première urgence est de
renvoyer les Verts. Plus rien, hormis l'ambition personnelle de leurs
ministres, ne les retient au gouvernement", assène Patrice Carmouze dans
l'Eclair des Pyrénées.
Les dirigeants écologistes essuient une autre salve venant de Jacques Camus : "Pendant combien de temps encore la grotesque 'comédie du pouvoir' entre le PS et EELV va-t-elle durer ? Il faut vraiment que les Verts aiment les maroquins pour rester dans un gouvernement dont ils ne cessent de dénoncer la politique. Et il faut que l'exécutif soit sacrément dans le besoin (électoral) pour tolérer les manquements des écolos à la solidarité gouvernementale", écrit l'éditorialiste du Groupe Centre-France, parlant de "guérilla politique larvée".
Pour Matthieu Verrier (La Voix du Nord), à la veille d'échéances électorales redoutées, "le petit différend est en passe de devenir la grande brouille". Et ce alors que "la participation des Verts (au gouvernement, ndrl) apporte un supplément d'âme aux socialistes et un lien avec une partie de la gauche d'origine libertaire, précieux en ces temps d'accélération sociale démocrate..."
"Les casseurs n'ont
pas seulement détruit tout ce qui passait à leur portée : ils ont aussi
jeté un pavé dans la vitrine fêlée de l'alliance entre le gouvernement
et les Verts", juge Raymond Couraud (L'Alsace). Mais entre les
Verts et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, nul de sait qui va être
le premier à quitter son poste. Car "faute d'avoir tenté de trouver un
compromis acceptable par tous sur le dossier épineux de
Notre-Dame-des-Landes, le Premier ministre se retrouve lesté d'un boulet
qui pourrait à terme lui être politiquement fatal", analyse Dominique
Garraud (La Charente Libre). Et son "coup de sang contre les
écologistes...confirme la fragilité croissante de Jean-Marc Ayrault au
sein de sa propre majorité".
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