La polémique du jour est signée Nicolas Sarkozy. Le président des Républicains était jeudi 18 juin au soir en meeting à l'Isle-Adam (Val-d'Oise) où il a évoqué la question des demandeurs d'asile. Il a brocardé, à sa façon, la proposition de l'Europe de les répartir entre les différents pays.
"C'est un peu comme une maison dans laquelle vous habiteriez. Il y a une canalisation qui explose. Elle se déverse dans la cuisine. Le réparateur arrive et vous dit 'j'ai une solution. On va garder la moitié pour la cuisine, on va en mettre un quart dans le salon et l'autre quart dans la chambre des parents et si ça ne suffit pas, on réserve la chambre des enfants'", a-t-il déclaré.
Une pédagogie vulgaire
Jean-Marie Le Guen
Cette déclaration a provoqué un tollé à gauche. Jean-Marie Le Guen a allumé la mèche en dénonçant "une pédagogie vulgaire", ce vendredi 19 juin. Manuel Valls a réagi, un peu plus tard au salon du Bourget et a enfoncé le clou : "Tous les responsables politiques doivent dans l'attitude comme dans le langage être au niveau de ce que les Français attendent. La vie politique mérite mieux que ces phrases stigmatisantes qui ne sont pas au niveau". Le centriste Yves Jégo ne dit pas autre chose quand il réclame qu'on élève le débat.
Mais qu'en dit-on dans le propre camp de Nicolas Sarkozy ? Il va falloir s'y habituer et il est parti pour continuer dans ce registre qui plait tant à son public et aux électeurs de la primaire. On dénonce les raccourcis qui envahissent les réseaux sociaux. Qu'a-t-il voulu dire ? Il n'a pas comparé le flux des migrants à une fuite d'eau. Il voulait démontrer que la solution proposée par Bruxelles consistant à répartir les migrants dans les différents pays et ressemble à celle du plombier qui répartit l'eau dans les pièces de la maison au lieu de réparer la fuite.
Essayons d'avoir des mots et des comparaisons où l'on fait attention sur ces sujets sensibles
Benoist Apparu, ancien ministre
Cependant, il y a le choix des mots. "À ce rythme-là, Nicolas Sarkozy finira avec 60 mots de vocabulaire", raille un proche de Bruno Le Maire. L'ancien ministre Benoist Apparu, proche d'Alain Juppé, est d'accord sur le propos mais dit attention à la forme. "Essayons d'avoir des mots et des comparaisons où l'on fait attention sur ces sujets sensibles. N'utilisons pas des mots qui blessent, qui fâchent et qui font que l'on ne retient que ça", explique-t-il.
Ce qui inquiète à droite est que son image d'ancien président soit vraiment abîmée. Il est possible que dans les jours qui viennent l'ancien chef d'État reprenne de la hauteur.
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