L'homme de l'ombre sort de sa réserve. Pour Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy fut "un bon candidat, mais un mauvais président", bien qu'il ait eu le mérite de réinstaller le "marqueur idéologique" de "l'identité". "La force de Sarkozy, c'est qu'il fut un bon candidat, mais un mauvais président. Il aurait pu renverser le rapport de force s'il s'y était pris plus tôt", estime l'ancien conseiller du chef de l'État entre 2007 et 2012, dans un entretien à la revue Éléments pour la civilisation européenne.
M. Sarkozy, poursuit son ancien conseiller, "aura cependant permis de retrouver des marqueurs idéologiques, à commencer par le thème de l'identité, même si cela n'a pas été suivi de la mise en application d'une politique". M. Buisson, tombé en disgrâce après la révélation de ses enregistrements pirates pratiqués à l'Elysée, assure qu'il était "radicalement contre" le très sécuritaire discours de Grenoble de M. Sarkozy en 2010, qui lui avait valu une avalanche de critiques tant à gauche qu'à droite et même de la part du pape Benoit XVI.
A ce moment-là, "on est au pouvoir, il faut agir, en finir avec la communication politique. Cette question de l'immigration ne peut plus être réglée par voie parlementaire. Consultons par référendum les Français. Les questions sont très simples: les critères d'attribution des prestations sociales, le droit du sol, le regroupement familial, le droit d'asile, les accords de Schengen. Cinq questions. J'ai encouragé Sarkozy à les poser. il n'a jamais voulu", développe M. Buisson.
L'ancien journaliste de Minute, tant que les partis politiques "conserveront leur monopole sur l'élection présidentielle, il ne se passera rien". "Si la droite s'est ralliée au processus des primaires, c'est seulement pour que le parti conserve la main sur la désignation des candidats. Tant que le processus de sélection demeurera ainsi, on ne sortira probablement pas des Sarkozy et des Hollande. Pour en sortir, il faudrait qu'à l'heure du numérique, un million de signatures sur les réseaux sociaux imposent des candidats", préconise-t-il. Les "questions anthropologiques, qui sont des questions de fond, les politiques ne les abordent jamais, sauf un (Laurent) Wauquiez, agrégé d'histoire", dit-il.
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