Nicolas Hulot quitte son poste d'envoyé spécial pour la protection de la planète

Nicolas Hulot ne sera plus l'émissaire écolo de François Hollande. L'ancien animateur et porte-drapeau de la protection de l'environnement a annoncé qu'il mettait un terme à sa mission d'envoyé spécial pour le compte du président de la République. Dans un entretien accordé au Monde le 9 janvier, il dresse le bilan de son action bénévole.

"J’avais une position assez inédite avec un pied dehors et un pied dedans, dans l’ombre et dans la lumière, qui me permettait sans provoquer de miracle ou de révolution écologique de faire bouger les choses" se félicite Nicolas Hulot. Mais alors, pourquoi vouloir raccrocher ? Il semblerait que la période "très politique" que la France est en train de vivre ne lui garantisse plus une assez grande marge de manœuvre : "J’ai jugé qu’il serait plus difficile d’exercer cette mission sans échapper à une forme d’interprétation politique."

Un ovni dans le monde diplomatique

Il poursuit en expliquant qu'il ne souhaite pas que son "engagement puisse être considéré autrement que comme un enjeu supra politique." Par ailleurs, Nicolas Hulot confie son envie de retrouver une certaine sérénité et une vie privée plus équilibrée après ces trois années passées par monts et par vaux. Se qualifiant "d'ovni" dans le monde feutré de la diplomatie, il avoue avoir été "tétanisé" et en " difficulté" la première année de sa mission. 

Lorsque l’on évoque son retour possible dans la politique en tant que candidat (Nicolas Hulot s'était présenté à la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts en 2011 NDLR), la réponse n'est pas tranchée : "La politique telle qu’elle s’exerce et telle que je l’ai côtoyée, celle-là, c’est 'no way' (pas question). Est-ce qu’il y a quelque chose à monter ? On verra."