Nicolas Hulot : pourquoi l'écologiste n'entrera pas au gouvernement

Son entrée au gouvernement était attendue. Alors que Jean-Marc Ayrault pourrait faire son retour sur le devant de la scène politique lors du prochain remaniement, Nicolas Hulot était lui pressenti pour prendre la tête d'un ministère de l'Écologie doté d'un portefeuille élargi. Il n'en sera rien. L'ancien envoyé spécial du gouvernement pour la protection de la planète a démenti cette information sur son compte Twitter. "Nicolas Hulot n'entrera pas au gouvernement. Il remercie le Président de la confiance qu'il n'a cessé de lui accorder", a-t-il publié sur le réseau social.

Un refus guère surprenant pour les proches de l'écologiste. S'il a beaucoup aimé son expérience à l'Élysée, ainsi que son travail sur la COP 21, Nicolas Hulot ne semble définitivement pas prêt à entrer, dans une équipe gouvernementale. Une entrée qui signifierait pour lui respecter la discipline, avaler des couleuvres et s'asseoir même temporairement sur des croisades aussi importantes pour lui que la réforme radicale de la fiscalité. 

Des précédentes expériences mitigées

Il faut dire que l'ancien présentateur est un franc-tireur. Il veut peser sur de nombreuses questions écologiques sans pour autant entrer dans un moule aussi contraignant qu'un gouvernement. Le passé lui donne peut-être raison alors qu'il n'est jamais facile de devenir ministre quand on est de la société civile. Certains se sont fracassés à l'instar du professeur Léon Schwartzenberg, Claudie Haigneré, Roger Bambuck ou encore plus récemment Bernard Laporte. Autant d'expériences mitigées qui doivent conforter l'écologiste dans son refus de céder aux sirènes présidentielles. 

Mais cela relance surtout le débat sur le prochain remaniement ministériel. Notamment sur la présence ou non des écologistes si François Hollande décide de leur ouvrir la porte. Car sans Nicolas Hulot, la patronne des Verts Emmanuelle Cosse pourrait hésiter à entrer au gouvernement.