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Nicolas Domenach : Bruno Le Maire et le syndrome de Superman
REPLAY / ÉDITO - Nicolas Domenach revient sur la déclaration de candidature de Bruno Le Maire à la primaire de la droite, et dresse un triste constat sur les super-héros politiques français.
Nicolas Domenach
Crédit : Maxime Villalonga
La version modernisée et américanisée du culte de l'homme providentiel nous habite depuis la monarchie autoritaire. On peut en voir un exemple récent avec Bruno Le Maire. Il nous a livré la semaine dernière sa déclaration d'amour et sa candidature à la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017. Il s'était fait tout beau pour déclarer sa flemme au pays. "Les sauveurs suprêmes c'est du passé", dit-il. Mais que lui ont offert ses supporters sitôt clos son propos ? Une représentation de Bruno Le Maire en Superman !
Nous sommes possédés, aliénés par cette quête d'un roi, d'un Bonaparte, d'un De Gaulle qui pourrait relever ce pays en crise. À droite en particulier, on est hanté par cette culture du chef qui doit cheffer. Cela manque cruellement aux Républicains car un parti Bonapartiste sans Bonarparte, c'est comme un baiser sans moustache ça n'a plus de saveur ni d'âme !
Nos héros politiques sont fatigués, ils sont en slip
Nicolas Domenach
Chirac fut un super-héros : on l'appelait Super-Menteur. On a eu Super-Sarkozy, qui a fini par enfoncer des portes ouvertes. François Hollande annonçait une présidence normale mais a fini en Super-Andouille. Pour notre super-production politique tricolore on repassera, car nos héros sont fatigués, ils sont en slip.
