Najat Vallaud-Belkacem réagit après le passage d'Idriss Sihamedi dans "Le Supplément"

Son silence lui a valu de nombreuses critiques. Plus de 24 heures après son passage dans Le Supplément, Najat Vallaud-Belkacem a réagi sur Facebook afin de justifier son comportement. Dimanche 24 janvier, alors que la ministre de l'Éducation nationale faisait face au président de l'ONG islamique BarakaCity, ce dernier a refusé de condamner l'État islamique. "Ce n'est pas qu'on ne condamne pas l'État islamique, c'est qu'on essaye d'avoir une certaine pédagogie pour essayer de discuter avec les jeunes et pour leur faire comprendre qu'on est une alternative qui est pacifique", a déclaré Idriss Sihamedi qui s'est dit "gêné" par la question du journaliste de la chaîne cryptée Ali Baddou.

Une réponse qui a provoqué un véritable malaise sur le plateau de l'émission. Najat Vallaud-Belkacem a dans un premier temps refusé de commenter cette sortie sur le plateau avant d'évoquer sa position sur son compte Facebook. "Au-delà de la sidération provoquée par le refus inadmissible, et inédit à ma connaissance dans ce type d’émission, de condamner clairement Daesh, les propos de cet individu mettent en cause les principes fondamentaux de notre République, notamment l’égalité entre les femmes et les hommes", a-t-elle écrit. Avant de conclure : "Les propos scandaleux tenus dans cette émission rappellent l’exigence de toujours opposer la pensée à la barbarie, sans jamais la rabaisser à la polémique".

Je refuse de me prêter à ce petit jeu nauséabond consistant à inviter des gens infréquentables pour faire du buzz

Najat Vallaud-Belkacem

Interrogée par Le Parisien, la ministre de l'Éducation nationale a une nouvelle fois réagi à la polémique. "Je refuse de me prêter à ce petit jeu nauséabond consistant à inviter des gens infréquentables pour faire du buzz", a-t-elle commenté alors que selon elle "les téléspectateurs n'avaient pas besoin d'une explication de texte face à tant de sectarisme et de bêtise".