"Une digue a sauté depuis dimanche", affirme l'UDI, Stéphane De Paoli, arrivé en tête (43,95%) dans le chef lieu du département avec sa liste "Rendez-nous Bobigny". Les gens nous disent clairement qu'ils en ont marre des communistes, ils se sont libérés" .
Un coup de tonnerre dans l'une des dernières villes gérées par le PCF depuis sa création, et qui a toujours son boulevard Lénine et sa rue de l'Internationale. Et une humiliation pour la sortante Catherine Peyge, arrivée 2e, avec 300 voix de retard.
Sur le papier, le centriste l'emporte largement en cumulant les 10% d'un candidat divers droite, qui s'est retiré. Pour engranger des voix dans cette ville pauvre, émaillée de cités HLM sur dalles, le nouveau venu promet la cantine gratuite à l'école mais aussi d'en faire "un lieu de vie sécurisé", en installant des caméras. Il veut fermer les camps de Roms, dans l'une des rares municipalités qui ne demandait pas leur expulsion.
"Peu de gens ici ont une vraie conscience politique. Un ascenseur en panne pendant trois mois, c'est pas un problème politique. Ils veulent quelqu'un pour régler le quotidien", affirme le candidat. Signe que l'étiquette centriste reste difficile à porter sur des terres de gauche, il se fait discret sur son adoubement par son mentor, l'UDI Jean-Christophe Lagarde, qui a ravi Drancy en 2001 et rêve de voir sa voisine Bobigny basculer dimanche.
Discours plus décomplexé pour l'autre espoir de la droite, l'UMP Bruno Beschizza, qui a administré un camouflet au PS et à son homme fort dans le département, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, en surclassant ses adversaires du premier tour à Aulnay-sous-Bois.
"Il n'y a pas de déterminisme à ce que la Seine-Saint-Denis soit à gauche", soutient ce représentant de l'aile droite de l'UMP, en ballottage très favorable face au maire PS Gérard Ségura (41,3% contre 26,7% soit 3.200 voix d'avance).
Pour s'adresser à "l'électorat musulman, que la gauche considérait comme acquis", il a notamment utilisé un livre, Mehdi met du rouge à lèvres, surfant sur la polémique sur la théorie du genre, pour toucher des électeurs qu'il juge "attachés à transmettre les fondamentaux à leurs enfants".
A Saint-Ouen, enfin, la guerre des gauches est tout à coup oubliée. Le candidat PS Karim Bouamrane, un "bébé-Bartolone" qui partait à l'assaut de ce bastion communiste, s'est retiré pour tenter de barrer la route au divers droite William Delannoy.
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