Municipales 2014 : Un "avertissement très sévère", pour Ségolène Royal

"Le premier parti de France, c'est l'UMP", a réagi Jean-François Copé au second tour des élections municipales. Pour le président de l'UMP, Hollande doit "absolument changer de politique. "Aujourd'hui, il est clair que l'UMP va remporter plus de la moitié des villes de plus de 9.000 habitants", a-t-il dit sur TF1. La droite obtiendrait en effet environ 45% des voix au second tour, contre 43% pour la droite. Le FN obtiendrait 7% des suffrages. 

A gauche, la présidente PS de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal a qualifié "d'avertissement très sévère" à "prendre très au sérieux" le résultat du second tour. "Il faut un changement de rythme, il faut que les résultats soient au rendez-vous", a estimé sur France 2 l'ancienne candidate à l'élection présidentielle en 2007. 

Dans le même sens, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a reconnu : "il nous faut renouer le dialogue" avec les Français. "Oui, il nous faudra plus de clarté, il nous faut renouer le dialogue sur un certain nombre de points de notre politique", a-t-elle déclaré sur TF1.

"Pas de vague bleu marine", pour Alain Juppé

Battu à Forbach, Florian Philippot s'est tout de même félicité des résultats du Front national. "Le FN réalise le meilleur score de toute son histoire", a déclaré le vice-président du parti d'extrême-droite. Pour Marine Le Pen, le FN aura "peut être 1.200 conseillers municipaux".  Le maire UMP de Bordeaux Alain Juppé a tempéré le résultat du FN. "Je constate d'abord qu'il n'y a pas de vague bleu marine", a-t-il déclaré sur TF1, saluant "de beaux éléments de succès pour l'UMP". Il a évoqué un "très fort recul, une gifle pour les candidats qui soutiennent le gouvernement'. 

Le co-président du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a fustigé la politique de Hollande, qui "a produit un désastre". Il a dénoncé "son virage à droite, son alliance préférentielle avec le Medef, sa soumission aux politiques d'austérités européennes". 

La présidente d'EELV Emmanuelle Cosse vu un "reflux à gauche" "indéniable". "Les électeurs de gauche ne se sont pas déplacés, on l'a vu au premier tour et on le voit ce soir, ça me navre" mais "on a dit à plusieurs reprises à notre partenaire socialiste que les choses n'allaient pas (...) aujourd'hui, il faut aller plus vers du social et plus d'écologie", a-t-elle précisé.