Dominique Baudis décédé : Hollande salue son "courage, abnégation et tolérance"

François Hollande a rendu hommage à Dominique Baudis, mort d'un cancer à l'âge de 66 ans ce jeudi 10 avril. L'ancien Défenseur des droits était "plus que tout, attaché à la liberté", rappelle le président de la République. 

"La liberté de la presse d'abord comme journaliste et correspondant de guerre au Proche-Orient", puis, au sein de l'audiovisuel public où "il présenta le journal en veillant à son équilibre malgré des engagements qui étaient connus".

"C'est en homme épris de liberté" qu'il présida ensuite le Conseil supérieur de l'audiovisuel, contribuant à "moderniser le secteur des médias en développant la télévision numérique terrestre". "C'est au nom de la Liberté" qu'il entra aussi dans la vie politique, à la tête de la mairie de Toulouse puis du conseil régional de Midi-Pyrénées, où "il fut un gestionnaire avisé, légitimement fier de ses résultats en termes de comptes publics".

Hollande salue "le courage, l'abnégation et la tolérance" de Baudis

Comme Défenseur des droits, "il sut incarner avec justesse et sagesse cette nouvelle autorité constitutionnelle pour lutter contre les discriminations, protéger les plus vulnérables, notamment les enfants". "Il savait ce qu'était l'injustice et la cruauté. Il les avait éprouvées dans leur ignominie quand, accusé par une rumeur honteuse, il avait dû défendre lui-même son honneur", poursuit le chef de l'Etat, évoquant l'affaire Patrice Alègre, dans laquelle il a été calomnié.
"J'ai pour Dominique Baudis une infinie reconnaissance pour le courage, l'abnégation et la tolérance dont il fit preuve tout au long de sa vie", ajoute François Hollande.

Très attaché à la laïcité, à l'accès de tous à la justice.

Manuel Valls

 Manuel Valls a fait part de son côté de sa "profonde tristesse". La France perd "une voix qui comptait, un défenseur engagé au service de la République", a écrit le Premier ministre dans un communiqué.  Comme Défenseur des droits, "très attaché à la laïcité, à l'accès de tous à la justice, il a su faire de cette institution un outil au service de ceux qui souffrent", souligne Manuel Valls. "Combattant de toutes les discriminations, intègre et courageux, Dominique Baudis était un homme de dialogue, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir des convictions", ajoute-t-il.