Un an après la mort de Clément Méric, le militant d'extrême gauche qui avait perdu la vie lors d'une bagarre avec des skinheads, plus d'un millier de personnes (3.500 selon la police) se sont rassemblées pour lui rendre hommage, ce samedi 7 juin à Paris. Le cortège était mené par des "militants antifascistes".
Les participants ont quitté la place de la Bastille fermée à la circulation peu avant 15 heures pour se diriger vers Gambetta dans l'est de la capitale.
Une banderole "Plus que jamais combattons l'extrême droite" s'affichait en tête de cortège, parmi des détonations de pétards. Suivaient des militants "antifa"(scistes) le visage souvent dissimulé par des foulards, cagoules, casquettes ou lunettes noires.
Des membres de l'Action antifasciste, tapant dans leurs mains et levant les bras, en rythme, ont scandé "Clément, Clément, an-ti-fa" ou "Oui, Clément était un camarade". D'autres, derrière une banderole "Ni oubli, ni pardon", hurlaient "On pardonne pas, on n'oublie pas".
Plusieurs autres mouvements avaient appelé à manifester, notamment le Front de gauche et plusieurs syndicats. Au delà du souvenir de Clément Meric, mort à l'âge de 18 ans, beaucoup étaient présents pour marquer leur opposition au Front national. "Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers", "Le fascisme c'est la gangrène, on l'élimine ou on en crève", criaient les manifestants.
Il a été assassiné il y a un an par des militants néo-nazis.
Ihn, un manifestant
"Clément était un ami, un camarade. Il a été assassiné il y a un an par des militants néo-nazis. Aujourd'hui, c'est un moment en son honneur mais aussi un moment de lutte", a expliqué à l'AFP Ihn, un jeune militant qui ne veut pas donner son nom de famille. Interrogé sur les résultats du Front national aux élections européennes, il affirme : "Nous n'avons pas attendu cette montée pour avoir un sursaut, le FN est aussi haut parce que les thèses d'extrême droite sont consolidées par les politiques".
Clément Méric est mort le 5 juin 2013 au lendemain d'une rixe entre un groupe de skinheads et des militants d'extrême gauche, dont lui, près de la gare Saint-Lazare. Quatre personnes sont mises en examen dans cette affaire, dont deux sont en détention provisoire, poursuivis pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
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