À la mairie de Montauban (Tarn-et-Garonne), les élus d'opposition sont scandalisés. La municipalité va prendre en charge les frais de justice de la maire Brigitte Barèges (Les Républicains), mise en examen pour détournement de fonds publics.
Le conseil municipal a adopté une délibération en ce sens le 29 septembre. Les élus de la majorité, composée de 35 membres, ont voté à l'unanimité pour la "protection fonctionnelle" de la maire. Au contraire, l'opposition, composée de 10 élus (8 de gauche et 2 du Front National) a voté contre. Brigitte Barèges a quitté la salle au moment de cette délibération.
Elle est soupçonnée d'avoir rémunéré, sur les fonds de la collectivité, son ancien chargé de communication et ex-directeur de campagne pour les municipales de 2014, Jean-Paul Fourment, pour écrire des articles favorables dans un organe de presse local, Le Petit Journal. La maire nie en bloc et dénonce un "complot politique".
Valérie Rabault, députée PS et élue d'opposition, se dit scandalisée. Pour elle, le régime de protection garanti par la loi pour les élus locaux s'applique "par exemple si vous construisez un manège et qu'un enfant se blesse", mais pas dans le cas de Brigitte Barèges. "On voit qu'il n'y a plus de limite, elle se croit capable de tout", s'insurge de son côté l'élu communiste Rodolphe Portoles, qui qualifie cette délibération d'"ahurissan(te)". "Je suis très choqué de cette demande", venant de "quelqu'un qui touche plus de 10.000 euros d'indemnités par mois" de ses différents mandats, réagit l'élu PRG José Gonzales.
"Elle est attaquée en tant que maire pour avoir embauché un chargé de communication, c'est donc en tant que maire de Montauban qu'elle a été mise en cause, elle a donc droit à cette protection fonctionnelle", défend Pierre-Antoine Levi, premier adjoint LR à la maire. L'élu assure que ce type de demande est faite "de manière régulière par les élus dans certains cas et situations".
Un élu local bénéficie d’un régime de protection en cas de poursuites (civiles ou pénales) "pour des faits se rattachant à l’exercice de ses fonctions ou lorsque sa gestion est contrôlée par la chambre régionale des comptes", selon le portail public consacré aux collectivités. En juillet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a levé le cautionnement de 100.000 euros imposé à Brigitte Barèges lors de sa mise en examen.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte