Marine Le Pen rappelle sa méfiance vis-à-vis des sondages qui la donnent perdante au second tour de l'élection présidentielle, que ce soit contre Emmanuel Macron ou François Fillon. "Les sondages ne sont pas l'élection. Un deuxième tour a besoin par définition, pour être réel, que le premier ait eu lieu et que les dynamiques se soient exprimées. Je reste dubitative sur ce type de sondage", lance-t-elle mercredi 8 mars au micro de RTL, à l'occasion des Petits déjeuners de la présidentielle.
"C'est probablement l'élection présidentielle la plus importante depuis des décennies, elle met en cause des choix fondamentaux pour notre pays. On ne peut pas la comparer à des élections régionales ou départementales. On commettrait une erreur d'analyse", poursuit Marine Le Pen, créditée de 40% d'intentions de vote dans un second tour face à Emmanuel Macron (sondage Elabe diffusé le 7 mars).
Dans les enquêtes d'opinion, la présidente du Front national est bien souvent perçue comme une menace par les Français à cause de son positionnement sur l'Europe. Mais cela n'influe pas sur la raisonnement de la candidate. "Sur l'Europe, on est confrontés à une véritable propagande depuis des années, presque religieuse. On n'a pas le droit de dire du mal de l'Union européenne, sinon on est quasiment [dans le] blasphème. La simple critique de l'euro entraîne une volée de bois vert de l'intégralité du système. C'est un sujet sur lequel on pourrait avoir un débat apaisé, argument contre argument. Or, les arguments qui sont développés sont régulièrement des arguments qui relèvent de ce qu'on appelle la stratégie de la peur", s'insurge-t-elle.
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