Alors que la tension est à son comble dans la rue et dans l’hémicycle, mercredi 11 mai, aucun des parlementaires PS proche de Martine Aubry n'ont pas signé la motion de censure de gauche qui n'a pas abouti faute de deux signatures manquantes et qui avait pour but de contrer l'action du 49.3 concernant la loi Travail. François Lamy, député de l’Essonne et proche de la maire de Lille justifie cette position : "Nous étions résolument opposés à la loi Travail dans sa dernière version comme à l'utilisation du 49.3 et voulions trouvé un compromis mais déposer une motion de censure signifie prendre un trop grand risque : une démission du gouvernement, pire, une dissolution de l'Assemblée" se défend François Lamy.
La plus grande crainte du député ? "Laisser une majorité de droite au gouvernement." Si les "aubrystes" n'ont pas rejoint les frondeurs concernant la motion de censure, l'inimitié de Martine Aubry et Manuel Valls est connue comme en témoigne la tribune publiée par la maire de Lille dans Le Monde en février dernier. "Nous voulions vraiment faire changer cette loi mais Manuel Valls en a décidé autrement en passant en force" regrette François Lamy. Mercredi 11 mai, pas moins de 23 parlementaires PS ont signé la motion de censure proposée par la gauche. Pour le député de l'Essonne, il faut tenter de dépasser les divisions, un piège tendu par l'exécutif : "Le Premier ministre souhaite qu'il y ait une logique de scission, de fracture, mais ce n'est pas ce que nous voulons. Dire qu'il y a deux gauches irréconciliables cela veut dire que la gauche ne sera plus jamais capable de gouverner" analyse François Lamy.
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