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Une compagnie de CRS (illustration)
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En préparation d'une manifestation à risque, comme celle du samedi 25 mars à Sainte-Soline, les forces de l'ordre procèdent tout d'abord à un travail de renseignement. Les policiers du renseignement territorial réalisent une veille sur internet, les réseaux sociaux et les messageries cryptées comme Telegram ou Signal pour repérer les éléments les plus radicaux et leurs mots d'ordre pour la manifestation à venir.
Les manifestations précédentes sont également étudiées. En amont de celles à Sainte-Soline, ces policiers ont étudié ce qu'il s'est passé lors du dernier rassemblement anti-bassines en octobre dernier. Avec toutes ces informations, ils vont pouvoir établir un portrait des manifestants qui vont se rendre aux rassemblements. Leur nombre et leur dangerosité sont estimés.
Sur place, les forces de l'ordre vont réaliser en amont de la manifestation divers contrôles, à la sortie des gares, ou sur les routes qui mènent aux manifestations, pour vérifier que les militants ne possèdent pas d'armes ou d'objets illégaux. Le niveau de radicalité est aussi observé, pour que les forces de l'ordre s'adaptent en conséquence.
Le nombre d'agents déployé sur une manifestation est décidé sur la base des conclusions du renseignement territorial, en fonction du nombre et de la radicalité des manifestants. L'ajustement est fait par la préfecture, le ministère de l'Intérieur et les forces de sécurité. L'usage de leurs armes comme le gaz lacrymogène ou les Lanceurs de balles de défense (LBD) est aussi fait en fonction de ces paramètres.
Alors que les manifestations contre la réforme des retraites étaient avant l'annonce du 49.3 fermement encadrées par les organisations syndicales, les choses ont changé depuis la fin des débats à l'Assemblée nationale. Les manifestants se sont ensuite rassemblés spontanément, la première fois place de la Concorde à Paris, sans organisation syndicale ni trajet précis.
À partir de là, la situation a commencé à se tendre de plus en plus. C'est ce que note le service du renseignement territorial : le recours au 49.3 est l'une des causes de la tension chez les manifestants.
Le maintien de l'ordre s'adapte à la manifestation, mais aussi au lieu : on a vu les gendarmes mobiles défendre un point en hauteur pour protéger le site de construction de la bassine de Sainte-Soline des manifestants. Lors du rassemblement précédent en octobre dernier, les gendarmes étaient allés au contact des manifestants.
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