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Emmanuel Macron, le 5 novembre 2016
Crédit : CHAMUSSY/SIPA
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La fin de son discours aura marqué les esprits. Emmanuel Macron revient sur la conclusion de son discours Porte de Versailles où il a fini en hurlant. "Je ne triche jamais, je donne tout ce que j'ai", explique-t-il lors d'un entretien dans La Vie. "Sorti de son contexte, pour certains, cela peut sembler amusant et les détournements que j'ai pu voir m'ont bien fait rire. D'autres peuvent se dire : 'l est totalement exalté ce garçon'", commente l'ancien locataire de Bercy. Alors que le magazine l'interroge sur son attitude "christique", Emmanuel Macron répond : "Je n'ai pas prémédité ce geste mais l'ai vécu avec sincérité. Il y a des moments de ferveur dans la vie politique et de l'engagement qu'il faut vivre pleinement".
Dans cet interview, l'ancien ministre de l'Économie s'en prend aussi entre les lignes à son rival, Manuel Valls, en affirmant ne pas croire à "la République érigée en croyance religieuse". "Chaque individu est libre de croire de manière très intense. Je ne demande à personne d'être discret dans sa pratique religieuse, ou modéré dans ses convictions intimes", explique l'ancien ministre. Un écho aux propos tenus en août par Manuel Valls, alors Premier ministre, qui avait souhaité que l'islam "comme les autres religions l'ont fait, accepte la discrétion dans la manifestation des convictions religieuses".
Je ne chercherai ni à récupérer ni à revendiquer une proximité ou une filiation avec le pape
Emmanuel Macron
Expliquant avoir été baptisé à 12 ans à son entrée dans une école jésuite d'Amiens, alors que sa famille était "de tradition plus laïque", Emmanuel Macron salue les "décisions courageuses" prises par le pape François, "en particulier sur les migrants". Mais "contrairement à d'autres, je ne chercherai ni à récupérer ni à revendiquer une proximité ou une filiation avec le pape", dit-il en visant François Fillon ou Alain Juppé.
Le candidat à l'élection présidentielle livre également une lecture religieuse des tiraillements des pays européens sur la question de la dette et des réformes. Selon lui, "nous renouons actuellement avec la guerre des religions qui oppose l'Europe catholique et l'Europe calviniste et qui historiquement a toujours conduit l'Europe à sa perte". "Les pays de culture calviniste reprochent à certains Etats de ne pas avoir fait les réformes. Ils disent : 'Ils ont failli, il faut qu'ils paient jusqu'au bout. On ne reviendra à aucune politique de solidarité'". Tandis que pour "les pays de culture catholique, dont la France fait partie", "il faut revenir à de meilleurs sentiments". "Cela fait quatre ans qu'on s'use dans cette guerre de religion et de culture", selon lui.
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