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François Hollande au Musée du Louvre, à Paris, le 18 mars 2015.
Crédit : IAN LANGSDON / POOL / AFP
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Venu ce mercredi 18 mars au Louvre pour dénoncer le saccage de sites archéologiques et d'antiquités perpétré par le groupe État islamique (EI) ou le régime syrien, François Hollande a annoncé qu'une "grande exposition" sur la Mésopotamie, "en étroite collaboration avec le Musée national d'Irak" serait organisé dans son l'antenne de Lens à l'automne 2016.
Une "mission d'expertise" sera aussi "prochainement" dépêchée à Bagdad
par le Louvre "pour évaluer les moyens nécessaires à la préservation des
trésors qui y sont conservés", a-t-il précisé. Avant lui, la
directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, avait une nouvelle fois
dénoncé "un nettoyage culturel", fustigeant "les terroristes qui
utilisent ces destructions comme une arme de guerre, comme un outil de
propagande, de déstabilisation, comme moyen de financement".
Rien ne pourra empêcher le droit, la démocratie, la culture, de gagner
François Hollande
"Rien ne pourra empêcher le droit, la démocratie, la culture, de gagner", a réagi solennellement le chef de l'État français, entourés des monumentaux taureaux ailés à tête humaine du palais du roi Sargon II, édifié à Khorsabad, au nord de l'Irak actuel, et inauguré en 706 avant J.-C. Ce sont des bas-reliefs similaires qui ont été détruits fin février par le groupe État islamique au musée de Mossoul, la deuxième ville d'Irak.
Ces "œuvres qui sont patrimoine de l'humanité qui
sont aussi l'histoire de l'Irak et de la Syrie, sont détruites par les
mêmes fanatiques, les mêmes terroristes qui s'attaquent à l'Histoire
comme ils s'attaquent aux personnes", a-t-il martelé."C'est le
même dessein, c'est la même volonté : briser, casser, rompre, éradiquer
tout ce qui avait existé avant, éradiquer les valeurs essentielles de
l'humanité".
Une visite symbolique rattrapée par l'attaque terroriste de Tunis contre le musée Bardo. Au moment même où il s'exprimait, la Tunisie comptait ses morts après l'attaque sanglante conduite par des hommes armés contre le musée du Bardo, qui a fait selon un dernier bilan 19 tués dont 17 touristes étrangers. Quatre Français ont également été blessés. "Chaque fois qu'un crime terroriste est commis nous sommes tous concernés", a souligné François Hollande.
Le
président français a indiqué qu'il avait "immédiatement appelé" son
homologue tunisien pour lui exprimer la "solidarité" et le "soutien" de la France "dans cette épreuve". "Je pense aux victimes du musée
du Bardo, je pense à ces hommes et à ces femmes une fois encore
lâchement assassinés, je pense à ces touristes qui venaient admirer la
Tunisie, je pense au Tunisiens qui accueillent déjà beaucoup de réfugiés
et qui ont réussi une transition démocratique exceptionnelle, au pays
du printemps arabe", a-t-il enchaîné.
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