Décision radicale pour Alain Lamassoure. En réaction à la décision des Républicains d'exclure de leurs rangs cinq responsables pro-Macron, l'eurodéputé et ancien ministre a annoncé mardi 24 octobre au soir qu'il quittait le parti, dénonçant une "pénible course à la droite la plus conservatrice".
Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Thierry Solère et Franck Riester sont les cinq responsables politiques visés par cette décision, que déplore Alain Lamassoure : "Archi-favori pour les élections majeures de 2017, le parti LR a réussi à perdre une élection présidentielle imperdable, face à un candidat jailli du néant, puis les élections législatives face à un parti qui n'existait pas trois mois auparavant", rappelle dans un communiqué l'ancien ministre délégué aux Affaires européennes (1993-1995) puis au Budget (1995-1997).
"Malgré cela, c'est l'un des siens", Édouard Philippe, "qui est devenu Premier ministre, avec une feuille de route largement inspirée par le programme de LR et soutenue aujourd'hui par les deux tiers de ses sympathisants (...) Et voilà qu'aujourd'hui, le même parti exclut Édouard Philippe".
LR craint-il l'échec du gouvernement ou sa réussite ?
Alain Lamassoure
"Privé de toute boussole politique, LR se réfugie dans une pénible course à la droite la plus conservatrice au lieu de revenir aux valeurs qui ont fait toutes les victoires communes de ses familles fondatrices : l'union de la droite et du centre, l'économie sociale de marché, l'humanisme, l'Europe", ajoute l'ancien chef de la délégation française au Parti populaire européen.
"LR craint-il l'échec du gouvernement ou sa réussite ? En 2002, j'ai quitté le parti de François Bayrou parce que je souhaitais la réussite de Jacques Chirac et du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Aujourd'hui, je quitte LR parce que je souhaite la réussite du redressement de la France et de l'Europe engagé depuis le printemps", explique Alain Lamassoure.
Le bureau politique des Républicains a approuvé mardi l'exclusion de ses cinq responsables pro-Macron mais, faute de quorum, la plus haute instance du parti devra se réunir à nouveau, le 31 octobre, pour "valider" leur éviction.
Thierry Solère, l'un des responsables visés par cette éviction, s'est confié au micro de RTL : "Il n'y a aucune raison de procéder à ces exclusions", s'est-il agacé, estimant que les mesures portées par le gouvernement son celles "défendues depuis toujours" par la droite.
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