Évincés, mais pas tout à fait. Il faudra attendre la semaine prochaine pour que les Constructifs soient officiellement exclus des Républicains. La décision a été prise mardi 24 octobre au soir, mais le quorum n'était pas réuni. Quel affaire ! Ou plutôt quelle blague ! Ils ont réussi à faire durer le feuilleton une semaine de plus. Chapeau, les artistes ! Vous avez aimé la guerre "Fillon-Copé" ? Vous allez adorer "l'exclusion des Constructifs". On a le goût du supplice à droite, on aime bien les psychodrames.
Des mois qu'on ne parle que de ça dans ce parti. Et ils ne sont pas "fichus" de réunir suffisamment de membres du bureau politique pour valider leur décision ? À moins que certains aient préféré rester à distance de cette décision, ce n'est pas exclu. Alain Juppé n'était pas là, ni Jean-Pierre Raffarin, ni Xavier Bertrand. Mais franchement cette affaire aurait pu être tranchée très tôt, de manière plus limpide, plus propre. Très vite, il aurait fallu suspendre les Constructifs, ou leur demander de se mettre en réserve en attendant de voir.
Sauf que Les Républicains n'ont pas osé. Parce qu'il y a cinq mois, beaucoup d'électeurs de droite avaient voté Macron (et sans se boucher le nez), et beaucoup d'élus Les Républicains se sentaient proches des idées du nouveau président.
Mais les Constructifs - parmi lesquels le premier ministre Édouard Philippe et le ministre du Budget Gérald Darmanin - ont attisé eux-même le feu. Ils ont monté l'affaire en épingle. Ils ont dit à leur parti "Allez chiche que tu nous vires !". Histoire de se victimiser et de pourrir l'ambiance avant le congrès qui doit élire leur meilleur ennemi, Laurent Wauquiez. Histoire de montrer la nature du régime.
Leur objectif, c'était de continuer l'œuvre de démolition des Républicains. Mais leur entreprise a été perdante, parce que s'ils ont eu un pouvoir de nuisance, ils n'ont pas de poids politique.
Reste que la semaine prochaine, on n'y verra pas plus clair chez Les Républicains. D'abord parce que qui pourra dire que, chez LR, on sera désormais à 100% opposé à Macron ? Allez faire un tour au Sénat : vous verrez si on n'est pas "Macron-compatible" chez les sénateurs républicains. Et Christian Estrosi, pour prendre un exemple, on le chasse lui aussi ? Quid des électeurs ? Un électeur de droite sur deux approuve la politique menée par Édouard Philippe.
Sans compter qu'un parti qui exclut renvoie toujours l'image de "sectaire". Un parti qui radie les plus centristes, mais qui garde les plus identitaires comme Sens Commun, dont le représentant avait appelé à une plateforme commune avec Marion Maréchal-Le Pen, avant de se rétracter. Les plus modérés des Républicains vont sans doute se poser des questions existentielles dans les prochains jours. Parce que le bateau LR, qui naviguait tant bien que mal avec toutes ses sensibilités, penche quand même très nettement à droite.
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