Le Roux juge "anormal" et "inédit" que 11 députés PS n'aient pas voté la confiance
Le chef de file des députés PS à l'Assemblée a fustigé le fait que onze députés socialistes n'aient pas voté la confiance au gouvernement de Manuel Valls.
"Onze qui n'ont pas voté la confiance au gouvernement (par abstention, ndlr), c'est inédit, c'est anormal", a déclaré Bruno Le Roux ce mercredi 16 avril sur LCP. "C'est passé un peu inaperçu avec le vote massif, le discours plein d'énergie du Premier ministre Manuel Valls, mais je considère que c'est quelque chose de grave sur lequel nous sommes en train de travailler avec Manuel Valls, d'autant plus que des textes vont arriver et auront besoin du soutien total de la majorité", a poursuivi le député de Seine-Saint-Denis.
"Qu'il y ait débat, qu'il y ait confrontation sur l'analyse et les moyens que nous mettons en oeuvre pour le redressement, c'est normal. Mais ce à quoi j'appelle tous les parlementaires, c'est à la solidarité, à la responsabilité." (...) "Je veux les convaincre qu'il ne faut pas, dans les prochains jours, donner de suite à ce geste qui est un geste politiquement totalement anormal", a ajouté Bruno Le Roux.
Repenser le fonctionnement du PS
Invité à commenter la situation du Parti socialiste après l'élection de Jean-Christophe Cambadélis comme premier secrétaire, Bruno Le Roux a répondu: "il faut analyser ce qui s'est passé. Pas simplement les élections municipales mais le fonctionnement du Parti socialiste ces dernières années. Le parti fonctionne toujours comme il y a trente ans. Or, la société a évolué, les modes de militantisme eux-mêmes ont évolué, la communication a évolué."
"Le PS doit réfléchir à la façon dont il fonctionne aujourd'hui, au rôle qui est le sien et singulièrement quand il y a un gouvernement de gauche. Cette réflexion nous ne l'avons sûrement pas assez conduite auparavant", a estimé Bruno Le Roux.
"J'ai toujours refusé de dire que c'était la responsabilité d'un homme seul. On a toujours dit ces dernières semaines Harlem Désir n'a pas su... Je pense qu'il ne s'est pas totalement donné les moyens de transformer ce parti et je pense que Jean-Christophe Cambadélis a beaucoup réfléchi à cela, qu'il est prêt."
