Le Pacte de responsabilité est un "moment clé", affirme Ayrault
Jean-Marc Ayrault a qualifié le pacte de responsabilité de "moment clé pour confirmer le regain du dialogue social en France".
"Pacte de responsabilité: l'expression n'est pas choisie au hasard. C'est un moment clé pour confirmer le regain du dialogue social en France (...) Si on ne le fait pas, on nous reprochera de ne pas l'avoir fait", a déclaré Jean-Marc Ayrault dans une interview à Témoignage chrétien. Pour le Premier ministre, "le pays est mûr" pour le dialogue social. "Il faut que le patronat et les syndicats discutent. Il ne s'agit pas de distribuer davantage de dividendes, mais d'investir, d'innover, de former".
"Cela ne vient pas tout seul, ajoute-t-il toutefois, car la culture sociale française n'est pas une culture social-démocrate". Néanmoins, "la France est progressivement en train d'apprendre cette culture social-démocrate", explique-t-il. "Il y a des cultures syndicales différentes, mais il faut encourager ceux qui sont favorables à la recherche d'un compromis social", poursuit le Premier ministre. "Le compromis, explique-t-il, c'est la solution qu'on cherche après une tension, un conflit, pour en sortir positivement".
Le Pacte de responsabilité, le projet de réforme phare de l'exécutif pour les prochains mois,prévoit une baisse des charges à hauteur de 30 mds d'euros d'ici à 2017 pour les entreprises en échange d'embauches et d'un dialogue social accru. Jean-Marc Ayrault a donné jusqu'à fin mars aux partenaires sociaux pour présenter des propositions avant d'engager au printemps sa responsabilité devant le Parlement sur le pacte.
La droite doit clarifier sa position
Revenant d'autre part sur la "Manif pour tous" de début février, Jean-Marc Ayrault a estimé qu'il y avait ce jour-là "certainement quelques citoyens un peu perdus face aux mutations de la société, mais il y avait aussi des organisateurs". Et "cette minorité a une vision archaïque, étriquée, refermée et réactionnaire de la France", a-t-il ajouté. "Ce qui n'est pas sain dans une démocratie, c'est l'hystérie, la manipulation et le mensonge. Et ce qui m'inquiète, ce sont des groupes très structurés, avec Internet notamment, qui alimentent le mensonge", a-t-il commenté.
"Les partis de la droite républicaine doivent clarifier leur position. Ils ne peuvent pas continuer à courir derrière l'extrême droite, parce qu'ils font courir un risque à la démocratie et à la République", a poursuivi le Premier ministre.
