Le PS pourra-t-il survivre à cette campagne présidentielle ? Manuel Valls a-t-il porté le coup de grâce en décidant de ne pas soutenir Benoît Hamon, mais en appelant à voter pour Emmanuel Macron ? Laurence Rossignol, soutien du candidat socialiste, ne croit pas à une implosion. "Le PS a déjà vécu des moments difficiles", rappelle-t-elle, lundi 3 avril, au micro de RTL.
Elle reconnaît toutefois que le parti doit s'attendre à relever un défi crucial après le 7 mai, date du second tour de l'élection. "Une fois qu'il y aura un président de la République, comment se comportera-t-on à son égard ? Est-ce qu'on est pour la réussite ou l'échec ? Est-ce qu'on est pour reporter à 2022 la menace du Front national, ou mener pendant cinq ans une politique qui permette de l'éloigner ou de la réduire. Toutes ces questions nous seront posées".
Malgré les mauvais sondages de Benoît Hamon, au bénéfice de Jean-Luc Mélenchon, la ministre estime que l'avenir du PS n'est pas conditionné au pourcentage final du socialiste. "Ce score, est-ce qu'il sera illustratif de ce qu'est le PS ? Je connais bon nombre d'électeurs qui, cette fois-ci, vont voter pour d'autres candidats mais pour autant n'ont pas l'intention de rompre avec le Parti socialiste", explique Laurence Rossignol, ne souhaitant pas obligatoirement des sanctions contre les élus locaux qui iront glisser le nom d'Emmanuel Macron dans l'urne. "Je ne crois pas que la moindre sanction fasse gagner des voix à notre candidat. Les sanctions, contre les uns et les autres, ne rapportent pas une voix", estime-t-elle.
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