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Laurence Rossignol n'a pas songé à démissionner après l'emploi du mot "nègre"

Interrogée par le "Bondy Blog", la ministre revient sur ses propos polémiques tenus fin mars sur les vêtements islamiques.

Laurence Rossignol, ministre de la Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes
Laurence Rossignol, ministre de la Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes
Crédit : SIPA
Julien Absalon
Julien Absalon

Laurence Rossignol sommée de s'expliquer. Le 30 mars dernier, la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes faisait un parallèle lors d'une interview entre les femmes qui choisissent le voile et les "nègres américains qui étaient pour l'esclavage". Près de trois semaines après, elle est revenue sur cette dérapage au cours d'un entretien accordé au Bondy Blog. "J'assume, je m'excuse", affirme-t-elle.

Lorsqu'il lui est demandé si elle a pensé à démissionner, la réponse est laconique et sans ambiguïté : "Non". Après avoir relativisé la pétition signée par 35.000 personnes réclamant qu'elle soit sanctionnée, la ministre se justifie à nouveau en maintenant sa ligne de défense : "J'ai employé le mot nègre dans une phrase qui était, pour moi, extrêmement contextualisée (...) et ça renvoie à une période précise et à des évocations littéraires. (...) Il y a une évocation, une association d'idées qui est autour effectivement de la période particulière de l'esclavage".

Dans ma tête, je me dis : "Qu'est-ce que t'es en train de dire ?"

Laurence Rossignol

Laurence Rossignol reconnaît cependant avoir commis une erreur sur son vocabulaire. "Sur le mot nègre, très vite je m'entends le dire et je me dis que ce n'est pas comme ça qu'il fallait le dire. (...) Moi-même, dans ma tête, je me dis : 'Qu'est-ce que t'es en train de dire ?'", confie-t-elle en affirmant avoir "passé trois jours à ne pas parler, à essayer de comprendre" et en ajoutant : "Il m'est tombé un parpaing dans l'estomac".

Outre la forme de sa phrase polémique, la ministre est également invitée à réagir sur le fond de cette phrase qui compare donc l'esclavage aux femmes qui choisissent de porter des vêtements de mode islamique. "Mon propos est de dire : quand on couvre à ce point le corps des femmes, ça a un sens", explique-t-elle en ajoutant qu'elle ne trouve "pas responsables" les marques qui "banalisent" ces tenues qui "ont un sens social". Assurant vouloir défendre les femmes cherchant à "résister aux intégrismes" et "l'emprise religieuse", Laurence Rossignol estime être dans son rôle de ministre en donnant sa "conception de ce que sont les droits des femmes" et son sentiment "que la dissimulation du corps des femmes est porteuse de régression pour les femmes".

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