La ville diminue sa consommation de gaz, le maire reçoit une pénalité

Après avoir fait rénover l'école de la ville et ainsi diminuer la consommation de gaz, Sylvain Tanguy, le maire du Plessis-Paté, ne s'attendait pas à recevoir une pénalité de la part d'Engie. "Cela va à l'encontre du bon sens et des efforts que nous faisons" déplore-t-il dans les colonnes du Parisien. Une facture qui s'élève à 5.985 euros, dont 4.824 de pénalité.

Engie la justifie par l'existence d'un contrat "B2F", réservé aux gros consommateurs, avec la commune de l'Essonne. "On met en place des tuyaux particuliers et une volumétrie de gaz importante, donc en retour, par cet accord signé, le client s'engage à une certaine consommation" résume un porte-parole de l'entreprise. Il juge donc normal la pénalité appliquée.

Si le fournisseur veut son argent, il faudra qu'un juge le décide

Sylvain Tanguy

Une justification qui ne convainc par le maire PS du Plessis-Pâté : "Ils nous ont dit que dans le contrat que nous avions signé en 1992, nous nous étions engagés à consommer 334.500 kWh par an". Une consommation abaissée à moins de 90.000 kWh grâce à la nouvelle isolation de l'école. "Ce contrat, on ne l'a jamais retrouvé dans nos archives. Nous avons demandé à GDF Suez (aujourd'hui Engie) une copie, mais ils ne nous l'ont pas fournie",  s'explique Sylvain Tanguy. L'édile refuse de payer : "Si le fournisseur veut son argent, il faudra qu'un juge le décide".

Une ville qui se veut écologique et impliquée sur les questions environnementale. Elle dispose, raconte Le Parisien, de moutons et des chevaux pour tondre les environs de la mairie, d'une ruche dans la zone d’activités, et "d'espaces verts entretenus sans produits phytosanitaires". Un maire qui s'était déjà fait remarquer en occupant symboliquement les locaux vides du Plessis-Paté, normalement destinés au médecin, selon Essonne Info.