Anh-Dao Traxel, "fille de cœur" de Jacques Chirac, se confie sur ses relations avec la famille Chirac dans un second livre, Chirac : une famille pas ordinaire. Elle y raconte comment, du jour au lendemain, elle "a compris [qu'elle] ne pourrait plus voir" le président.
Arrivée du Vietnam en 1979 à l'âge de 21 ans, Anh-Dao Traxel faisait partie des "boat people", les réfugiés de la guerre du Vietnam fuyant le communisme. Elle est recueillie à Paris par Bernadette et Jacques Chirac, au lieu de Bernard Billaud, l'ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac. "La personne que j’ai rencontrée et que j’ai vue en levant la tête, c’est Jacques Chirac. Bernard Billaud est mon bienfaiteur et Jacques Chirac est mon père de cœur", explique-t-elle à France Info.
"J’ai vécu avec eux deux ans. Il y avait beaucoup d’amour avec les Chirac. Je ne me suis jamais sentie comme une étrangère dans cette famille", raconte-t-elle sur Europe 1. Mais la famille ne l'a jamais adoptée formellement.
Anh-Dao Traxel le sait, il y avait une part de politique dans cet accueil. "Évidemment, j'ai été un argument électoral", dit-elle, lucide.
Seize ans plus tard, "le jour de son élection, le 7 mai 1995, le rideau se ferme, la porte est verrouillée", raconte-t-elle. "Le lendemain, je tombe sur Bernadette au téléphone qui me dit : 'Qu'est-ce qu'elle veut encore au Président, la petite ?' Donc j'ai compris que je n'irai nulle part", explique-t-elle, évoquant dans son livre un doute : "M'ont-ils vraiment aimée ?".
Mais elle ne garde aucune rancune. "Je sais que ce jour où il m'a récupérée à l'aéroport, c'était déjà un geste politique. Mon père a voulu profiter de mon image, certes, mais j'étais enchantée de lui rendre service", assure-t-elle.
"Il est toujours mon père de cœur", affirme-t-elle, malgré le rejet de la famille, qu'elle impute à Bernadette Chirac et à Claude, sa fille. "Vous pouvez juger l'homme politique, mais vous ne pouvez pas toucher à l'amour que j'ai pour mon père depuis 35 ans", dit-elle, parlant dans son livre avec tendresse de Jacques Chirac, qu'elle appelle "papi".
"C'est pour ça que je suis là aujourd'hui, pour faire l'avocat du diable, je défends mon père jusqu'au bout et je suis contre Bernadette et Claude Chirac", conclut-t-elle, espérant en même temps "de tout cœur" une réconciliation.
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