Leïla Slimani veut "déringardiser la notion de Francophonie"
INVITÉE RTL - La romancière franco-marocaine Leïla Slimani a été nommée lundi 6 novembre, représentante personnelle d'Emmanuel Macron pour la francophonie.

Un an tout juste après avoir reçu le prix Goncourt pour son roman Chanson douce (Gallimard), Leïla Slimani a été nommée représentante personnelle d'Emmanuel Macron pour la francophonie, lundi 6 novembre. Le chef de l'État lui a remis sa lettre de mission dans l'après-midi.
"Je vais d'abord avoir pour mission de déringardiser la notion même de Francophonie, de lui rendre son lustre, sa jeunesse, son dynamisme, promouvoir la langue française partout et tout le temps et défendre cette langue française dans le monde entier", explique-t-elle au micro de RTL.
Loin de penser que cette notion est ringarde, Leïla Slimani "a le sentiment que la Francophonie est mal comprise", et que certains peuvent en avoir une image un peu "poussiéreuse". "C'est une réalité très vivace, très vivante. Il suffit de se promener dans le monde, notamment en Afrique par exemple ou dans le Maghreb, pour voir à quel point il y a un appétit très très grand pour le Français, alors qu'ici j'ai l'impression qu'on a une vision un peu vieillotte de la Francophonie. Il faut montrer à tout le monde que c'est une réalité plus vivante", s'enthousiasme Leïla Slimani.
Les personnalités plus que les politiques
Sa nomination s'inscrit dans la préférence d'Emmanuel Macron de favoriser des personnalités reconnues dans leur domaine plutôt que des profils politiques pour mener des missions au nom de la présidence. Il a notamment chargé Stéphane Bern, animateur télé et grand défenseur du patrimoine, d'identifier des monuments historiques locaux en péril. Ainsi, ses missions seront de promouvoir la langue française et la diversité culturelle.
Devenue l'une des nouvelles voix de la francophonie, Leïla Slimani s'est inscrite parmi les défenseures de la cause féminine. L'auteure vient de publier Sexe et mensonges - La vie sexuelle au Maroc (Les Arènes), qui défend une sexualité libre pour les Marocaines. Dans le cadre des nouvelles fonctions qui lui seront attribuées, la jeune femme devrait siéger au Conseil permanent de la francophonie, et n'aura pas de rival au gouvernement sur ce thème puisque aucun ministre n'est chargé du sujet.