Jean-Louis Debré tente d'intimider un policier pour franchir un barrage Place de la République

L'ancien ministre de l'Intérieur a lancé à l'agent qui contrôlait l'accès : "Je suis de la maison. Vous devez me faire passer !"

Jean-Louis Debré le 1er octobre 2013.

Crédit : AFP PHOTO /ERIC FEFERBERG

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Jean-Louis Debré a-t-il voulu outrepasser ses droits? L'ancien ministre de l'Intérieur a tenté, samedi 9 avril, d’intimider un policier afin que le fonctionnaire le laisse passer un barrage routier installé place de la République à Paris en raison de la manifestation contre la loi Travail, selon une information du Parisien. Des faits que Jean-Louis Debré a confirmé dans leur globalité à RTL dimanche 24 avril au soir.

Revenant d'une visite à ses petits-enfants, selon ses dires, Jean-Louis Debré, a fait un demi-tour sans précaution et franchit une ligne continue au volant d'une Peugeot 508 banalisée de la police aux abords de la place de la République. Un des agents affectés sur le dispositif l'arrête à un feu rouge et lui explique qu’il ne peut pas franchir la zone en raison du défilé de manifestants. L'ex-ministre qui a occupé la place Beauvau de 1995 à 1997 puis qui a été tour à tour président de l'Assemblée nationale et président du Conseil constitutionnel a alors lancé au gardien de la paix qui contrôlait l'accès : "Je suis de la maison. Vous devez me faire passer !"

"Le policier m'a dit être contre les privilèges!"

L'agent lui réclame alors sa carte de police. Jean-Louis Debré est obligé d'expliquer qu'il n'est pas vraiment représentant de l'ordre mais "un ancien ministre de l’Intérieur" et que pour preuve, "il roule avec un véhicule du service de protection des hautes personnalités". Mais cet argument ne convainc pas le policier zélé qui exige ses papiers.

Sans carte grise ni assurance auto, Jean-Louis Debré lui présente son permis de conduire et sa carte d'identité. Agacé, le parlementaire appelle à la rescousse une connaissance commissaire de police et tente de passer le téléphone au policier qui refuse. "J’ai effectivement téléphoné à l’inspecteur qui me suit, a admis Jean-Louis Debré. Le policier m’avait dit 'Je suis contre les privilèges !'" a confié l'ex ministre au Parisien. Lassé, le brigadier a fini par autoriser le passage à l'homme politique pressé.

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